Innocence : Ghost in the Shell 2
7.2
Innocence : Ghost in the Shell 2

Long-métrage d'animation de Mamoru Oshii (2004)

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Si on veut être totalement honnête, il faut avouer que Mamoru Oshii s'attaque à un genre qui a déjà subi de multiples adaptations au cinéma et pas forcément par d'autres mais déjà par lui-même. Maintes fois abordé certes, le thème n'est pas neuf mais la qualité de cette suite demeure toutefois au rendez-vous.
Premièrement, on ne peut que rester bouche bée face au travail formel réalisé. La qualité de l'animation est tout simplement grandiose et certaines images proposées sont tout simplement magnifiques. A titre personnel, probablement l'un des plus beaux films animés que j'ai vu de toute ma vie. L'esthétisme est remarquable.
Sur le fond, Oshii nous propose une fois de plus une oeuvre complexe aux multiples références aussi bien cinématographiques que littéraires ou mythologiques. Au cinéma, on ne peut que remarquer les hommages rendus à Blade Runner d'une part avec le clone du basset (le chien préféré d'Oshii, présent dans tous ses films et véritable marque de fabrique) et une précision parmi lesquelles les animaux originels n'existent plus. A Metropolis de Fritz Lang aussi l'hommage est rendu. En littérature, il y a évidemment l'oeuvre originelle de Blade Runner qu'est "Est-ce que les androïdes rêvent aussi de moutons électriques?" de Philip. K. Dick. Outre cela, c'est également des versets de la Bible qui sont cités. En faisant de multiples références, Oshii se rapproche parfois de ce que fait Godard. Mais contrairement à ce dernier, les citations ouvrent la porte à des interprétations là où chez Godard, elles sont souvent présentes pour dire d'être prétentieux et beaucoup moins bien réalisées d'un point de vue formel.
L'oeuvre propose aussi des questionnements intéressants et commun chez Oshii sur le sens de la vie, la mémoire, la conscience ou encore l'homme se prenant de plus en plus pour un Dieu. Une fois encore, le cinéaste nippon ne déçoit pas du tout et même avec un sujet déjà vu et abordé par le cinéaste lui-même, il parvient à remettre du neuf notamment grâce à une qualité graphique très intéressante. Ce n'est pas un chef-d'oeuvre mais c'est un très bon film sur ces thèmes bien au-dessus de la moyenne. Du Oshii quoi...

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le 6 mai 2011

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batman1985

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