Insidious est un véritable bijou du cinéma d’horreur moderne. Dès les premières secondes, la musique installe une tension insupportable : des notes stridentes, angoissantes, qui vous glacent le sang. Le générique du début, avec son esthétique inquiétante et ses accords dissonants, rappelle parfaitement les classiques du genre, ces films d’horreur d’autrefois où le simple son suffisait à faire frémir.
Tout au long du film, les sursauts s’enchaînent avec une efficacité redoutable. Les jumpscares sont bien placés, jamais gratuits, et chaque apparition spectrale semble surgir au moment le plus inattendu. J’ai sursauté à plusieurs reprises, et certains passages m’ont réellement donné des frissons.
La tension monte crescendo jusqu’à une fin tout simplement excellente — une conclusion qui laisse bouche bée et donne immédiatement envie de lancer le second opus. Insidious réussit là où beaucoup échouent : provoquer la peur pure sans tomber dans l’excès ou la caricature.
Côté interprétation, le casting est impeccable. Barbara Hershey, qui incarne la mère de Josh, apporte une présence forte et mystérieuse. Les fans de séries la reconnaîtront sans doute pour son rôle de Cora, la mère de la Méchante Reine, dans Once Upon a Time. Quant à Patrick Wilson, qui joue Josh, il confirme ici qu’il est parfaitement à l’aise dans le registre horrifique. On le retrouvera d’ailleurs plus tard dans The Conjuring, sous les traits du célèbre enquêteur du paranormal Ed Warren — un rôle qui lui colle à la peau.
En somme, Insidious est pour moi l’un des meilleurs films d’horreur de ces dernières années : intense, angoissant et brillamment réalisé. James Wan redonne au genre ses lettres de noblesse… et à nous, spectateurs, quelques nuits blanches.