Nolan a fait son 2001.

Cela ne signifie pas qu’il a réussi le défi.

Nolan a cependant fait son monstre film, qui va au-delà de nos limite connue pour atteindre…. quoi ? A vous de le découvrir sur les écrans.

Cela faisait longtemps qu’on avait pas tant attendu un film : Nolan revient avec un film SF qui nous interroge sur la vie, tourné en pellicule, IMAX, Matthew et tout simplement le nouveau Nolan post-Dark-Knight.

Est-ce que le film répond aux attentes si énormes qu’il a pu faire naître en certains d’entres nous ? Malheureusement non. Il fallait un pur chef-d’œuvre pour cela et ce n’est pas le cas.

Le film est une expérience phénoménale, une véritable odyssée spatiale, un projet monumental sur fond de drame intimiste. Il faut reconnaître le talent, le génie du réalisateur qui nous offre une mise en scène absolument dingue, des images à couper le souffle, des effets spéciaux jamais vus et une extrême sobriété.

Le problème de Interstellar n’est pas qu’il est trop américain. Ce n’est pas qu’on comprend rien. Ce n’est pas que c’est long. Tout est très maîtrisé de ce côté-là. Non. Interstellar n’a pas les couilles de s’offrir le gros trip complètement personnel et tente inlassablement de nous clarifier la situation. On ne veut pas de ça. Laisse-nous divaguer dans l’océan intergalactique comme tu saurais le faire, Chris !

Je ne peux malheureusement pas aller plus loin de ce côté-ci sans spoiler.

De manière plus précise, certains problèmes de scripts. Ce n’est pas un réel spoiler, mais par exemple le début est quelque peu tiré par les cheveux. Comment Cooper peut-il être recruté par la Nasa et partir SI VITE pour un putain de voyage pareil. Pas de préparations, rien. Ils discutent de ce qu’ils vont faire aux abords de Saturne, quoi (ok j’exagère peut-être un peu.). On comprend bien que c’est pour servir l’histoire de Cooper et sa fille, mais quelque chose comme ça est grossier. Dommage.

Niveau image, c’est somptueux, il n’y a rien à dire. Ce mélange de cinéma et presque-documentaire (caméra fixée sur le vaisseau, etc.) marche à merveille.

Les interprétations sont tout simplement géniales, respect à tous.

Et Hans Zimmer nous offre l’une des meilleurs bande-originale de 2014, brillant par sa simplicité et sa limpidité. C’est merveilleux.

Il y a juste ces petits rien qui en font un problème majeur de ce qui aurait dû être the masterpiece of 2014, of les années 2000, of la SF.

Mon cœur pleure. Ma tête en est encore toute retournée, des images et des sons plein la tête.

Merci & dommage.
Gaston_Cattin
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le 2 nov. 2014

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Gaston Cattin

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