Quand un des meilleurs scientifiques actuels se joint à Nolan pour son dernier film, on ne peut s'attendre qu'au pire. Et c'est bien le cas : la pire histoire de science-fiction de tous les temps ! Je ne reverrai jamais ce film ! -cue light on-
Vous l'aurez compris, Nolan nous offre ici une petite perle de science-fiction. En effet, il a fait appel pour son scénario à un des plus grands spécialistes de physique moderne, je parle bien évidemment de Kip Thorne. Vous ne serrez peut être pas passé à côté du fait qu'on y trouve en autre la représentation la plus réaliste d'un trou noir jamais faite. Ce côté scientifique revendiqué est sûrement le grand point fort du film, mais hélas pour un public minime. Nolan attache une importance irréelle au réalisme. Chaque action doit pouvoir se justifier scientifiquement. On part d'une vérité scientifique pour laisser place à la fiction et l'imaginaire. Et c'est bien en ce sens que l'on a une science-fiction : quand on voit, sous nos yeux ébahis, la relativité se mélanger au voyage dans les trous de vers sur fond de survie de l'humanité, comment nommer cela différemment ?
Mais si vous n'êtes pas accro à la relativité , voyez Interstellar comme de la pure fiction, du fantastique. Après tout Nolan n'est pas très connu pour faire des films scientifiques à petits budgets, il tente donc de satisfaire un public large. Vous vous perdrez volontiers dans cette odyssée spatiale intemporelle.
Malgré quelques erreurs scénaristiques selon moi, et des scènes prévisibles, on ne voit pas le temps passer (à moins que ce soit le temps autour de nous qui accélère ? ce serait-t-il passé 10 ans pendant que je regardais le film ?). Interstellar reste un grand divertissement pour tous, mais à différents niveaux. Un seul regret : que Nolan ne soit pas rester sur le scénario de 2008. Une suite à Donnie Darko n'aurait pas été de trop.[1]