Fellini nous ouvre les portes du studio Cinecitta, son Cinecitta, que l'on visite au gré d'anecdotes, de souvenirs et de séances de travail. Fellini s'y met en scène en personne à l'occasion du tournage, précisément, d'un film de souvenirs cinématographiques. Ainsi le voit-on aux côtés de ses assistants mettre en place des scènes puis, l'instant d'après, changeant d'époque, sous les traits du jeune et timide journaliste de cinéma qu'il fut, découvrir les mythiques studios de l'époque où étaient tournés les péplums italiens.
On croise quantité de personnages, techniciens ou artistes dans l'exercice de leur métier, croqués avec humour et parfois avec une touche de nostalgie. Avec une amusante trivialité aussi, quand Fellini décrit certaines contingences du cinéma: les castings, les aléas du tournage ou lorsque le jeune journaliste interview une de ces stars à l'ancienne, assiste aux créations d'un cinéaste irascible. Tout un univers cocasse où l'on retrouve la part d'excentricité et d'irréalité conforme au style de Fellini.
C'est toutefois dans la description la plus prosaïque du fonctionnement de Cinecitta que la comédie est la plus drôle.
Et puis il y a ces scènes étonnantes, troublantes, où Fellini organise la rencontre entre Marcello Mastroianni et Anita Ekberg, dans leur propre rôle, vingt cinq ans après leur "Dolce vita".