Je le dis souvent, mais tant pis je vais le redire une nouvelle fois : je n'aime pas les comédies musicales. Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment, mais autant dans les versions lives types Les Misérables ça m'ennuie fortement, alors qu'étrangement dans les films d'animations et notamment les Walt Disney ça passe tout seul. C'est d'ailleurs pour cela que je souhaitais voir Into the Woods.
Autant être franc tout de suite, ce film est bourré de défauts. Que cela soit en terme d'écriture où les morales ne sont jamais convaincantes ou pertinentes car trop souvent traitées légèrement, ou encore en ce qui concerne les chansons mais surtout les chanteurs, Into the Woods n'a pas grand chose pour lui. La mise en scène surannée de Robb Marshall n'aide pas non plus il faut bien l'avouer, par contre on a tout de même un casting qui tient la route. Tous ne chantent pas très bien c'est certains, notamment Johnny Depp, assez ridicule dans la peau du Grand Méchant Loup, ou bien Chris Pine qui campe un prince de pacotille et loin d'être charmant.
Pour ce qui est des bons points on peut noter Anna Kendricks, jolie comme un coeur et chanteuse à ses heures perdues, elle apporte un peu de prestance à cet ensemble qui en a bien besoin. Meryl Streep qui à première vue aurait pu être véritablement insupportable dans ce type de rôle, s'avère être l'une des meilleures. Elle cabotine bien sûr, mais son rôle est désiré comme cela, pour une fois. Emily Blunt est toujours aussi jolie, même en boulangère débraillée. Sa voix n'est pas parfaite c'est certain, mais l'actrice fait son job.
L'idée de réunir plusieurs contes n'est pas mauvaise, et d'ailleurs elle fonctionne plutôt bien. C'est vraiment en terme de morale bien trop simplette, que le film perd en puissance. Visuellement c'est aussi trop factice, à l'égard des chansons d'ailleurs. Chose étrange quand on connaît le standing habituel de la firme Disney.
Pas détestable mais franchement pas réussi, Into the Woods peut s'apprécier si on aime ce genre d'univers. Pour ma part c'est tout de même un ratage, il y avait tant de chose à faire avec un tel sujet, sans passer, et ce même en gardant la dimension comédie musicale.