JE DANSE LE MIA
Je suis cerné par une chorégraphie de coups qui ne soulève que poussières. Self control.
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le 17 févr. 2022
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Quand l’élégance du kung-fu croise la modernité d’un film d’action nerveux, le résultat peut être explosif — et Ip Man Legacy en est une preuve éclatante. Ce spin-off audacieux de la saga Ip Man met de côté la figure du maître pour laisser la lumière à l’un de ses disciples : Cheung Tin Chi, incarné par un Max Zhang plus affûté que jamais.
Dès les premières scènes, le film annonce la couleur : ici, le kung-fu n’est pas une relique du passé, mais une force vivante, qui frappe aussi bien dans les ruelles sombres que dans les clubs étincelants du Hong Kong post-colonial. L’action est limpide, stylisée, souvent chorégraphiée avec une précision quasi dansée, mais sans jamais sombrer dans l’esthétique gratuite. On sent que l’équipe technique respecte l’art martial autant que le cinéma.
Max Zhang est impeccable. Moins charismatique que Donnie Yen mais plus rugueux, plus humain aussi. Il incarne un homme brisé qui tente de trouver la paix dans un monde qui ne cesse de le provoquer. Il ne parle pas beaucoup, mais chaque regard, chaque geste exprime une tension retenue. Son style, nerveux et concentré, contraste avec les adversaires qu’il affronte — et quels adversaires !
Car oui, le casting est un rêve pour tout amateur du genre. Michelle Yeoh, toujours impériale, Tony Jaa, félin et fulgurant (même si sous-employé, hélas), et Dave Bautista, en antagoniste massif mais pas monolithique, apportent chacun une énergie différente à l’ensemble. Le film, du coup, ne tourne jamais en rond : il change de rythme, de ton, d’arène, mais reste cohérent.
La mise en scène de Yuen Woo-Ping, maître incontesté de la chorégraphie martiale (on lui doit entre autres The Matrix et Tigre et Dragon), est millimétrée. Il signe ici un film aussi respectueux de la tradition que résolument moderne. Il sait quand ralentir, quand accélérer, quand faire exploser une scène, et quand juste laisser une main se tendre, ou un poing trembler.
La bande-son, discrète mais efficace, soutient l’émotion sans en faire trop. Pas d'envolées lyriques intempestives : on reste dans l'efficacité, l’équilibre entre tension et respiration. L’ambiance générale du film oscille entre brutalité et élégance, un cocktail rare et maîtrisé.
Ip Man Legacy n’est pas juste une suite de combats spectaculaires : c’est aussi un regard sur un homme qui lutte pour rester digne dans un monde qui ne lui fait pas de cadeau. C’est du cinéma d’action avec une âme.
Ma note : 9/10
Un bijou du genre, qui mérite d’être vu, revu… et recommandé.
Créée
le 20 avr. 2019
Modifiée
le 10 juil. 2025
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le 17 févr. 2022
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