Bagdad est une jeune fille androgyne de 17 ans qui vit au quotidien entre deux familles : la sienne, entièrement féminine, et celle des skateurs d'une banlieue de Sao Paulo, totalement masculine. Bagdad est en skate de liberté, pas décidée à s'en laisser conter par une société patriarcale et intolérante. Si des tensions sont bien présentes dans Je m'appelle Bagdad, sa réalisatrice, Caru Alves de Souza, a choisi la lumière plutôt que l'ombre, ne focalisant aucunement sur la violence la plus graphique, à l'opposé de beaucoup de films brésiliens. C'est mieux qu'un film féministe, c'est un long-métrage qui évoque la place des femmes en milieu urbain sans virulence mais sans concession, non plus. Avec une caméra portées, un certain sens esthétique et une interprétation plutôt convaincante, Je m'appelle Bagdad a tout pour intéresser et séduire, sauf qu'il lui manque une véritable progression dramatique, peu compensée par des images de skate qui n'ont rien de spectaculaire et deviennent même répétitives, avec ou sans ralentis. La cinéaste a commencé par le documentaire et cela se voit dans cette chronique d'une adolescente déterminée (bien que son portrait ne soit pas suffisamment étoffé) et farouche, d'où le regret que la narration n'explore pas davantage de pistes.

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le 31 août 2021

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