Avec Jeremiah Johnson, Sydney Pollack signe l’un de ses plus grands films, un western crépusculaire d’une beauté renversante. Robert Redford, au sommet de sa forme, incarne un homme qui tente de se réinventer loin de la civilisation, dans des territoires vastes, hostiles et magnifiquement filmés.
Le récit suit ce cow-boy de la dernière génération au fil de ses rencontres : tribus indiennes tantôt pacifiques, tantôt menaçantes, animaux qu’il faut apprendre à redouter ou à respecter, et une nature qui impose sans cesse ses règles. Le film avance au rythme du vent et de la neige, avec une narration minimaliste mais puissante qui fait ressentir l’isolement et la dureté de cette vie.
La dernière demi-heure prend des allures de véritable stage de survie, tendu et haletant, où Jeremiah lutte pour s’abriter et rester en vie. Pollack orchestre tout cela avec une maîtrise impressionnante, mêlant souffle épique et profondeur humaine.
Un sacré bon western, solide, beau et intemporel.