Jeu d'enfant par Joukoulou
A la fin des 80's, certains sortes de jouets entrainait, par pur promotion marketing, la mise en oeuvre de film pour attirer le jeune public à consommer d'avantage de ce produit (Transformers, Bisounours, Mon Petit Poney...), il s'agissait (agit?) d'un commerce à outrance sans fin. Puis il est sortie dans les salles obscures, un film qui allait critiquer ce système: Child's Play! A sa sortie, personne ne regarda plus les poupets de la même manière!
Le film joue très bien sur l'imagination des enfants à donner une identité à leurs jouets préférés et que les parents doivent vivre avec, comme si tout cela était normal. Le fait de placer l'action dans une famille modeste, éclaté donne plus d'impact à l'histoire, car les parents et les enfants se sentent tout de suite impliqués.
Issu d'une incantation vaudou, mêlant l'esprit d'un terrible meurtrier au corps d'une simple poupée, cette association en fait un personnage terriblement paradoxale et intéressant. Son nom étant composé de celui de 3 grands meurtriers connus pour leurs méfaits : Charles Manson, connu pour l'assassinat de Sharon Tate, Lee Harvey Oswald, reconnu coupable d'avoir assassiner Kennedy et James Earl Ray, assassin de Martin Luther King, autrement dit, le nom complet de ce tueur, qui se fait surnommer Chucky, a tout pour nous faire trembler devant ce que peut être l'esprit machiavélique de son personnage. Pourtant le but de Chucky n'est pas tant de tuer dans un premier temps, puisque sa relation avec Andy semble être tout ce qu'il y a de plus normal entre un enfant et son jouet préféré, même si l'on sent qu'il cherche à l'amadouer afin de pouvoir assouvir tranquillement ses basses besognes. On ne voit jamais Chucky prendre vit pendant la première partie, le suspense de le voir agir est ce qu'il ya de mieux dans ce film. Il est par contre, dommage que l'on est donnée dès le départ toutes les infos, ce qui à pour effet de limiter les options, à l'inverse de The Living Doll de The Twilight Dimension qui faisait travailler notre imagination (tel que tout est dans l'esprit de l'enfant, c'est l'enfant lui-même qui commet les crimes...), on peut aussi noté que le périmètre d'action de Chucky est largement au-dessus des capacités d'une poupée de 2 pieds de haut.
La réalisation est assez sombre et l'action se déroule principalement dans des quartiers peu fréquentables. La véritable réussite ce film, la conception de Chucky qui semble vraiment doté d'une existence concrète à l'écran. Les effets spéciaux de cette animation n'ont pas vieilli et grâce à cela, Chucky continuera de faire trembler les enfants. On pourrait presque dire que la violence est absente de ce film, Chucky agissant toujours en vue subjective, un plan rapide de son coup porté avant de nous montrer le visage de sa victime, torturée par une douleur soudaine, laissant le spectateur se faire son idée. Et d'ailleurs, seul la torture du médecin est clairement montré à l'écran alors que Chcuky est en train de l'électrocuter.
La fin du film ne laissait pas présager une suite et pourtant...