Quatre ans après La bataille de Solférino, Laetitia Dosch confirme son goût pour les personnages sur la corde raide et sa capacité inouïe à faire corps avec des rôles complexes et émotionnellement intenses. De tous les plans, elle porte le film à elle toute seule, splendide, fragile, hystérique, émouvante, dans la peau de cette jeune femme paumée qui va se retrouver au terme d'une errance urbaine chaotique drôle, survitaminée et sensible qui rappelle le meilleur d'un certain cinéma français des années 90 - on pense par exemple à Les gens normaux n'ont rien d'exceptionnel ou La vie rêvée des anges - tout en convoquant le fantôme des grandes déséquilibrées des chefs-d'oeuvre américains - Une femme sous influence, Un tramway nommé désir...


Si le film n'était pas en plus porté par une réalisation envolée, une superbe photographie et une B.O. parfaite, il serait à voir rien que pour cette extraordinaire performance d'actrice !

AlexandreAgnes
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le 12 juil. 2017

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Alex

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