nous voulons, il y a souvent bien loin. » Pierre Choderlos de Laclos
Je trouve que cette citation de Pierre Choderlos de Laclos colle parfaitement au film. C’est ainsi un résumé du film et aussi une mise en perspective de ceux que le réalisateur a voulu faire de cette fille.
Car oui on voit bien que François Ozon est bien plus attiré par le fait de filmer le petit frère voyeur, confident, mis à l’écart, branleur (au sens propre du terme) que de filmer l’actrice principal que l’on voit pourtant sous tous les angles.
Alors oui Marine Vatch inonde de sa beauté l’écran mais son air ultra placide, voir glacial noit un peu l’effet. À force de vouloir ne faire ressortir aucun sentiment… bah aucun sentiment ne ressort…
Et la mise en perspective, de cette vie sexuelle « activité » avec ce qui se passe pour ses camarades de classe (une fête démentielle comme peu de gens en fait), l’adultère de sa mère, l’absence de son père, les petits matages discrets de son beau-père… Ne sont pas assez efficace pour faire passer un message.
Alors oui, elle se prostitue pour on sait quelle raison (ce n’est pas l’argent, ce n’est pas l’évacuation d’un traumatisme, ce n’est pas le plaisir, ce n’est pas la contrainte, ce n’est même pas trop pour faire chier son entourage,…).
Comme il n’y a pas de réponse apportée, le film avance doucement mais sûrement avec quelques jolis plans et 4-5 Punchlines vraiment efficaces entre le frère et la sœur qui sont plutôt trop proche pour être réels ou réalistes et quelques plans de mises en scène qui sont les bienvenus je pense notamment à la scène d’ouverture de voyeurisme et de la main sur son visage.