Jo Jo Dancer est un comédien réputé, fortuné, mais qui ne peut s'empêcher de se droguer. Un jour, il est tellement en manque de cocaïne qu'il balance de l'alcool dans sa cheminée, le brulant gravement. Une fois à l’hôpital, alors qu'il est entre la vie et la mort, son alter ego sort de son corps et s'interroge sur sa vie passée.
Comédien assez peu connu sous nos latitudes, Richard Pryor est encore considéré aux États-Unis comme le plus grand comique sur scène, une grosse référence pour bien des personnalités, Eddie Murphy en tête, et qui a également eu une carrière au cinéma. Durant les années 1980, un contrat en or avec la Columbia lui a permis de tourner dans plusieurs films de son choix ; or, il inclura ce projet-là, qui sera d'ailleurs sa seule réalisation pour le cinéma. Qu'il produit, coécrit et joue le rôle principal qui est en quelque sorte une autobiographie déguisée, bien qu'il disait le contraire. Pryor est un enfant dont la mère était prostituée et le père son mac, et était élevé par sa grand-mère, ce qu'on voit dans le film, tout comme ses débuts dans stand-up où son stress était palpable jusqu'à ce qu'il fasse un sketch très drôle où il imite un nouveau-né sortant du ventre de sa mère, ce qu'on voit là aussi. C'est assez inégal, parfois long, sans réel talent de mise en scène, mais on peut être touché par la sincérité de Richard Pryor à se dévoiler ainsi sans fard, y compris dans sa relation complexe aux femmes ou dans les débuts de ses prises de drogue. Qui vont le conduire à être réellement brûlé lors du tournage d'un film en 1981.
Comme cela peut arriver à plusieurs artistes à raconter eux-même leurs vies sur un écran, Richard Pryor est dans une forme de catharsis avec ce Jo Jo Dancer, Your Life Is Calling imparfait, mais qui en dit beaucoup sur l'homme qu'il était.