"John Carter" fait beaucoup penser à "La momie" avec Brendan Fraser. Même héros musclé qui se fait trimballer et assommer sans relâche mais revient toujours avec le même air flamboyant ; même musique à la John Williams ; même recours à la 3D dès qu'il s'agit de faire le moindre effet spécial. Il y a aussi, comme il se doit, une brune accorte, qui, en personnage stéréotypé de femme forte, n'aime pas au départ John Carter. Il y a aussi des seconds rôles gentiment cantonnés dans leur rôle de faire-valoir, un mystérieux secret bien neuneu, des méchants pervers et cruels, un gros balèze (qui se fait neutraliser assez facilement, en définitive), des gros monstres, un animal de compagnie affectueux, un peuple du désert dont le héros va bien sûr prendre la tête, un combat dans une arène, une poursuite en motojet (oui, tout ça fait penser au "Retour du jedi"), une porte des étoiles et des bas-reliefs que l'on regarde à la torche ("Stargate"), un mariage qu'il faut empêcher, une princesse en détresse...

Il y a trop de 3D, mais bon Stanton vient de chez Pixar...

Malgré ce défilé de stéréotypes, le film se regarde, d'abord parce que le point de départ, un soldat sudiste téléporté par erreur sur Mars, est bien trouvé. Les scènes où John Carter arrivent sur Mars et fait sans le vouloir de gigantesques bonds sont particulièrement savoureuses. Si tout le film était du même niveau, on aurait eu quelque chose de vraiment bien. Le casting est parfait : des acteurs inconnus stéréotypés en premier rôle (l'acteur principal arrive à être encore plus lisse que Keanu Reeves), et 3 acteurs de la série "Rome" en seconds rôles (César, Marc Antoine et l'affranchi de Vorenus). Cerise sur le gateau, le gros balèze méchant est joué par un acteur anglais qui fait penser au flic MucNulty dans la série "Sur écoute", c'est décalé est bien kitschos.

Pour résumer, à l'image de la robe de mariée de la princesse Dejah, "John Carter" est un divertissement vulgaire mais accrocheur, aux volumes exagérés mais transparents.

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le 7 sept. 2012

Modifiée

le 7 sept. 2012

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