John Wick Parabellum
Se déroulant quelques minutes après la fin du deuxième opus, le film suit toujours John dans sa quête de rédemption/vengeance.
Après un premier épisode très réussi et un deuxième qui faisait tout en mieux, au point de remettre au goût du jour les films d'action à l'ancienne, Keanu Reeves vient donc interpréter une nouvelle fois le personnage qui l'a remis sur le devant de la scène. Et autant dire que pour envoyer des pains dans tous les sens, il ne déçoit pas.
Les deux premiers films avaient décidés de rythmer l'action sur la cadence de la musique. Ce troisième opus décide de placer le tempo lui même: on oublie majoritairement la musique et on passe au plan séquence, chorégraphié à la perfection. Il en résulte des scènes d'action encore plus folles (celle de Casablanca avec les chiens est monstrueuse) mais aussi bien plus violentes. Impressionnant visuellement, ce choix qui divisera, est pour moi complètement réussi tant il impressionne.
Mais il y a un problème à mes yeux: l'histoire. Si la série n'a jamais volé bien haut, elle a le mérite de développer son univers de manière cohérente. Ce n'est plus vraiment le cas ici selon moi. Bien qu'il développe certains points comme l'origine du héros, qui sont les bienvenus, on sent bien que le réalisateur avait prévu le coup d'étendre cela sur d'autres films ( quatrième opus confirmé pour 2021 ), ce qu'il a fait sans se cacher au point que, bien que le film soit le plus long de la franchise, on ressent que le tout aurait pu être bouclé avec une demi heure de moins quand on y regarde de plus près.
Dans tout les cas, en terme de film d'action, John Wick Parabellum ne déçoit pas une seconde avec une réalisation folle et des scènes qui porte le délire encore plus loin que ce qui n'était déjà. Seul les plus regardant qui considère que le contenu est un peu faiblard au niveau scénaristique pourront se plaindre (coucou !). Mais pour ceux qui veulent un film à l'ancienne, prouvant qu'il ne faut pas des millions de dollars de budget pour en mettre plein la vue (et même bien plus que les blockbusters), John Wick est un exemple du genre. A ne louper sous aucun prétexte, en toute décontraction bien entendu.