"Récompensé du prix SACD et du prix Fondation Gan à la Diffusion lors de la dernière édition de la Semaine de la Critique à Cannes,
Julie se tait, premier film de Leonardo Van Dijl, explore la résilience d’une jeune joueuse de tennis face à la pression, les abus et la quête de son autonomie. Un récit universel sur l’écoute et la guérison, à travers une performance émotive de Tessa Van den Broeck et une ambiance musicale signée Caroline Shaw."
"Entre les jeux de pouvoir et de perversion, le cinéma offre à la gent féminine un poste plus actif qu’un outsider à plaindre, en opposition à des hommes diaboliques. Tout en nuance et avec justesse, Leonardo Van Dijl fait le choix d’occulter l’emprise ascendante qu’aurait l’entraineur sur ses joueuses, comme dans Slalom. Il préfère évoquer l’après-coup, une étape de révolte qui incite son héroïne à reprendre sa vie en main, tout en mesurant les conséquences d’une prise de parole publique. En adoptant le point de vue de Julie, Van Dijl esquive le portrait d’un martyr et redonne un souffle d’espoir avec une tendre pédagogie."
"... dans une ambiance à mi-chemin de la contemplation et du néoréalisme, le réalisateur vient à bout de son premier long-métrage avec une assurance et une maîtrise qui méritent qu’on s’y attarde. Sans l’intention de rester confiné dans un carcan MeToo, Leonardo Van Dijl nous livre un récit universel sur une auto-résilience progressive et une étude grinçante, mais optimiste, sur nos capacités à déjouer la solitude et vaincre ses démons, quels qu’ils soient. En somme, Julie se tait donne lieu à une belle délivrance, en valorisant l’écoute à la parole, des notions qui sont amenées à se croiser et à se compléter après un temps de réflexion nécessaire.
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