Je suis un grand fan de l’univers *Jurassic Park*. J’ai lu les deux romans écrits par Michael Crichton et ai vu de nombreuses fois les différentes aventures cinématographiques qui en sont issues. Je suis fasciné par le point de départ du concept : faire revivre les dinosaures. Le principe scientifique sur lequel il s’appuie est suffisamment « crédible » pour qu’on y croit et qu’on se laisse porter par le rêve de voir ses grosses bêtes revenir d’outre-tombe. Je ne pouvais donc qu’accueillir avec enthousiasme l’arrivée sur les écrans du dernier épisode en date intitulé *Jurassic World : Fallen Kingdom*.
L’histoire se déroule trois ans après le drame qui a marqué la fermeture du parc Jurassic World. Les dinosaures ont construit leur écosystème sur Isla Nublar. Mais un danger les guette : le volcan de l’île se réveille. La question qui se pose est de savoir si on doit laisser mourir ses animaux nés de manipulations génétiques et horriblement dangereux pour l’homme ou si on doit tout mettre en œuvre pour les préserver comme nous le ferions pour toute espèce menacée ?
Le thème de la survie des dinosaures est le fil conducteur du film puisqu’il est primordial dans les actes des personnages du début à la fin de l’intrigue. Je trouve cet aspect intéressant car il nous questionne en tant que spectateur. Quelle est la meilleure décision ? Les dinosaures sont-ils des animaux comme les autres ? Les hommes peuvent-ils tout faire pour sauver ce qui pourrait causer leur perte ? Toutes ses interrogations sont intéressantes et offrent une touche un petit peu différente à cet épisode.
La première partie du film nous plonge dans un univers connu : Isla Nublar. On retrouve les protagonistes de l’opus précédent parachuté sur l’île dans le but de venir sauver toute cette faune pas comme les autres. Owen et Claire se retrouvent dans cette terre hostile avec en bonus un volcan en éruption. Cela donne lieu à des scènes classiques de poursuite et de peur mais toujours aussi enivrantes. Quel plaisir de voir à nouveau ce charmant bestiaire !
La vraie nouveauté de ce film réside dans le fait de transférer les dinosaures dans un château dans lequel ils vont être mis aux enchères. Les plus grandes organisations criminelles sont réunies pour s’offrir une bestiole qui peut devenir une machine de guerre. Sans vous dévoiler un secret, tout ne va pas se passer comme cela et certaines bêtes vont voir dans ce château un nouveau terrain de jeu. Cela donne donc lieu à des scènes d’action originales et particulièrement prenantes et flippantes. La mise en scène de ces moments-là est remarquable. J’ai passé une grande partie du film collé à mon siège. Le côté enfermé du château ajoute une dimension claustrophobe de l’histoire. Aucune issue ne semble disponible pour nos héros. L’intensité est à son paroxysme.
Concernant les héros « humains », je trouve l’intrigue un peu fainéante. Je les trouve vraiment en retrait par rapport aux dinosaures. La relation entre Owen et Claire est bien moins piquante que dans l’épisode précédent. De plus, les seconds rôles qui faisaient partie de la belle réussite de Jurassic World ont ici quasiment disparus. Zia la vétérinaire pour dinosaure et Franklin le geek flippé avaient les caractéristiques pour jouer ce rôle. Ce n’est pas le cas du fait d’un scénario qui a fait le choix de ne pas trop les faire exister. C’est dommage. Concernant le méchant, là encore, l’histoire ne lui accorde pas une grande importance. Cela ne me gène pas car, de mon point de vue, sa seule utilité est de justifier l’arrivée des dinosaures dans ce nouvel espace.
Pour conclure Jurassic World : Fallen Kingdom est un épisode qui s’inscrit honnêtement dans la lignée de la saga. Il offre un grand spectacle. On en prend plein les yeux et le film défile à grande vitesse. Le dénouement est une belle réussite. Bref, tout va bien. Mon seul regret réside dans l’absence d’humour qui alimentait de manière régulière les pérégrinations des opus précédents. Mais cela reste un petit bémol qui n’a gâchait en rien mon plaisir d’adepte de dinosaures et de spectateur…