Dès 2014, un an avant la sortie du premier Jurassic World, Colin Trevorrow annonçait que l’arc narratif initié devait s’inscrire dans une trilogie. L’arrivée de ce second volet n’avait donc rien de surprenant. Mais être « l’épisode du milieu » est toujours une tâche délicate : il faut à la fois répondre à certaines questions et préparer la tragédie qui s’annonce.
Le scénario s’attache cette fois à explorer des zones restées dans l’ombre, y compris dans la trilogie originelle Jurassic Park : d’où vient exactement la technologie qui a permis à Hammond de cloner les dinosaures ? Le film dévoile non seulement l’identité de celui qui en est à l’origine, mais aussi la raison de la rupture entre lui et Hammond.
Visuellement et émotionnellement, certaines scènes marquent durablement. Même si l’ensemble se situe un cran en dessous de son prédécesseur, difficile de ne pas être bouleversé par l’image du dinosaure abandonné sur le ponton, condamné par l’éruption volcanique. En tant qu’épisode de transition, Fallen Kingdom réussit à faire progresser l’intrigue et à préparer le terrain pour le final. Avec le recul, il a même gagné en profondeur et en force.