Un goût de déjà-vu

Jurassic World : Renaissance démarre déjà sur de mauvaises bases, en nous resservant le sempiternel prétexte d’une mission « pour sauver le monde ». Une équipe de mercenaires est envoyée prélever des échantillons sur des dinosaures, sous couvert d’un projet scientifique humanitaire… sauf qu’on devine dès les premières minutes que l’objectif réel est tout autre. Ce faux suspense moral donne d’emblée un goût de déjà-vu, tant le procédé a été usé jusqu’à la moelle dans la saga.

Le film déroule ensuite sa mécanique habituelle : trahisons prévisibles, créatures hybrides toujours plus improbables, et scènes d’action spectaculaires mais sans âme. Tout est là, tout fonctionne techniquement, mais rien ne surprend vraiment. On a l’impression d’assister à une redite polie, où chaque rebondissement semble coché sur une liste de formules déjà exploitées dans les précédents épisodes.

Malgré quelques passages visuellement réussis, Renaissance peine à justifier son existence autrement que comme un produit de franchise. La tension, l’émerveillement et le sens du danger qui faisaient la force du premier Jurassic Park ont ici disparu au profit d’un divertissement calibré, sans véritable souffle ni émotion.

Un blockbuster efficace sur la forme, mais épuisé sur le fond