Vu le nombre de vieilles friquées finissant leur vie avec un chat, je pense qu'apprendre à miauler serait un bon investissement !
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Ne vous laissez pas trop intimider par les commentaires négatifs de ce film...
Quoiqu'en disent certaines mauvaises langues, ce ne fut pas le flop 2019 des films mais "Toute ressemblance"... de Michel Denisot" avec 108 155 entrées !
Pas de quoi quand même pour ce Gigolo d'aller taquiner les tenants millionnaires du box office 2019 puisque 276 765 spectateurs seulement ont fait le déplacement en salles, malgré un Kad Merad tête d'affiche, qui avait été pour beaucoup dans le raz de marée de "Bienvenue chez les ch'tis" en 2008...
L'acteur, qui prenait parfois des libertés avec ses textes, s'était fait "remonter les bretelles" par Dany Boon, réalisateur, et en disait dans une interview : "Il a l'air zen, comme ça, mais sur le plateau,... c'est un patron !"...
Entre Olivier Baroux (1964/----) et Kad, c'est une longue histoire d'amitié : déjà en 1992 ils se retrouvaient sur "Oui FM", radio libre parisienne, en animant l'émission "Rock'n'Roll Circus" avant de débuter à la télévision... Et ce n'est un secret pour personne qu'ils aiment se laisser aller à la "déconnade" débridée...
C'est consternant :, les humoristes ont toujours été considérés comme des sous-produits du cinéma ! Une preuve : Dany Boon avec ses ch'tis n'avait même pas reçu un César malgré ses plus de vingt millions d'entrées ! La profession qui aime à se regarder le nombril est du genre "cucul la praline"... et ... plus haut que son ... il faut s'y résoudre....
Même constat jadis avec Claude Zidi qui fit fortune avec ses films "dits" légers !
Alors qu'il est bien plus difficile de faire rire que de faire pleurer... D'autant que l'humour des uns n'est pas celui des autres et qu'une espèce de snobisme intellectuel les écarte !
Depuis que Patrick Sébastien a quitté le petit écran, ce dernier est devenu orphelin du music-hall de qualité, permettant de dégoter de nouveaux talents mondiaux, mais pas que : du cirque aussi où on pouvait découvrir de grands clowns genre Magali mais également de nombreux numéros d'acrobatie, prestidigitation... Les feux des rampes se sont éteints...
Où désormais les prétendants à la carrière peuvent-ils se faire découvrir et apprécier ?
Côté cinéma pourtant même un grand metteur en scène comme Claude Zidi controversé, a fait fortune avec des films comiques, simples et déjantés : j'ai vécu un grand moment de cinéma en voyant dans "La moutarde me monte au nez" la jolie Jane Birkin dévaster à mains nues un saloon de western lors d'une crise de jalousie !
Olivier Baroux s'est donc frotté à une discipline cinématographique difficile lorsqu'il aborda en 2007 le cinéma avec "Ce soir je dors chez toi" film inspiré d'une BD...
A ce jour, il a réalisé 13 films dont quatre Tuche (un pour Tuche, Tuche pour un !) dont le quatrième loin d'être essoufflé a quand même fait 2 436 419 entrées, malgré une rentabilité surprenante de 59 %... Y en aura-t-il un cinquième ?
Alors pourquoi ce désamour ? Le titre ? Bon, déjà réchauffé, le genre a aussi déjà été souvent traité...
La peur des délires de Baroux ? Mais il y a tellement pire comme chez Tarentino ?
Une mauvaise distribution ?
Pourtant l'intrigue est bonne, tirée et adaptée du film américain "How to Be a Latin Lover" de Ken Marino, non distribué en France, qui pour un budget de 10 millions de dollars, en 2017, en avait rapporté près de 62 ! L'histoire ?
Un gamin, voyant son père chauffeur routier défoncer la maison familiale avec son camion car mort de fatigue, il s'est assoupi au volant, confie à sa sœur que plus tard, il se fera entretenir par une femme pour ne pas mourir aussi stupidement : le travail tue, sinon pourquoi y aurait-il une médecine du travail ?
On le voit donc bien longtemps après offrir une Aston-Martin à une vieille riche pleine aux as, avec son fric bien sûr... Mais le gigolo de métier a oublié ce proverbe : "Souvent femme varie, bien fol qui s(y fie" Séduite par un plus jeune sachant mieux s'y prendre, la mémé vire son ancien amant sans préavis... Lequel devenant brutalement SDF, n'a d'autre ressource que de retourner au logis de sa sœur... Laquelle n'est pas enthousiaste lors de ces retrouvailles forcées...
Par contre, son fils ado n'est pas mécontent de trouver un père d'e substitution qui va lui enseigner la virilité et l'art de draguer les filles... Mais à trop en faire, il va se faire une nouvelle fois virer !
Tout n'est pas du meilleur goût même s'il offre une occasion royale à Kad de surfer à merveille entre le rire et l'émotion : Baroux a dû se souvenir de son rôle d'acteur dans le film "Monsieur Papa" et les "Papas du Dimanche"...
En tout cas, même s'il n'a pas suscité un fou-rire ingérable chez moi, ce film m'a fait passer de bons moments : mieux vaut voir ça avant d'aller dormir qu'un film à braire comme ils pullulent trop...
Il y manque peut-être une pointe d'érotisme ? Pourtant l'amour naissant entre deux teenagers qui ne savent pas ce que est si plein de tendresse...
Même si Kad se retrouve avec un ancien complice des ch'tis débarqué de la Poste : Guy Lecluyse, peut-être que ce casting d'inconnus a refroidi les spectateurs potentiels ?
Dommage, les choix musicaux sont plaisants, entraînants, et on a même droit en bonus à un générique de fin où Kad et son neveu nous offrent une parodie de danse filmée de la version américaine de "I'm Just a Gigolo"...
...mais les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances... On se demande même pourquoi ils ont été si nombreux à devoir s'y mettre à plusieurs pour financer ce film (leur intrusion à l'écran est presque aussi longue que le générique de début) même si les mémés friquées se trouvent plus facilement à Cannes et Nice qu'à Bray-Dunes ou Primelin !
Dommage : les occasions de se marrer sont rares !
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T18 le 18.11.2025