Ça va trop vite
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Dix années ont passé, et Lancelot du Lac règne en tyran sur la Bretagne. Arthur Pendragon est activement recherché.
La série Kaamelott a débuté en 2005, avec des moyens limités dont le succès a reposé sur des dialogues très brefs, et des répliques inattendues, la durée d'un épisode étant de 3 minutes environ. La série tourne en dérision la légende du roi Arthur avec un humour qui raille la difficulté de diriger et de communiquer du fait des malentendus, des ambiguïtés, de la confusion des mots, des quiproquos, des idées fixes, des a priori ; un humour qui emploie aussi les anachronismes et les paradoxes. Le roi Arthur se voit ainsi confié par les Dieux païens, la quête du Graal, qui suppose tout de même la croyance en un Dieu unique. Pour ce long métrage, Alexandre Astier a conservé les mêmes traits d'humour, avec ce rythme soutenu.
Le succès aidant, Alexandre Astier a agrandi sa galerie de personnages, avec des vedettes de la télévision et du cinéma. Chaque personnage ayant un caractère facilement identifiable, à la façon de l'univers de la bande dessinée. Ici un des ressorts de ce scénario est de prendre le contre pied de ce que l'on croyait acquis pour certains d'entre eux: un Perceval et un Karadoc pas si débonnaires, une Guenièvre qui a du répondant.
Alexandre Astier s'est essayé à l'adaptation de la série Kaamelott à la bande dessinée. Il y a une affinité d'Alexandre Astier pour l'univers de la bande dessinée. Il a co-réalisé deux films d'animation qui reprennent les aventures d'Astérix Le Gaulois. Certaines séquences du film évoquent des planches des albums d'Asterix: l'accostage du navire marchand, les vues panoramiques de l'attaque des Burgondes, l'assaut de la tour qui emprisonne Guenièvre. Les gags se font ainsi plus visuels et burlesques comparés à la série.
Puis Alexandre Astier a exploré d'autres voies. Les épisodes de la série se sont faits plus longs, et plus dramatiques. Dans ce scenario Alexandre Astier mélange le drame des derniers épisodes au burlesque des premiers épisodes, un mélange étonnant qui peut désorienter le spectateur.
Enfin, Alexandre Astier intègre au scénario le manque de moyens requis pour un véritable film épique. Ici pas de chevaux (on se souvient qu'ils font aussi défaut dans le "Sacré Graal" des Monthy Python), ou d'effets spéciaux époustouflants. On ne cesse de déclarer que les caisses sont vides, car le Trésor est affecté à la recherche de l'ennemi public numéro un, le roi Arthur lui même. Il n'en reste pas moins un jeu d'acteurs savoureux, avec une mention spéciale pour l'irrésistible Guillaume Gallienne en sadique affable, ou Sting, guest star internationale, jouant le rôle d'un chef saxon qui se fera traiter de débile par Perceval qui conserve son éternelle candeur.
Créée
le 10 août 2021
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