Sauf erreur, Kiku et Isamu est le premier film à évoquer le sort des enfants nés d'un père américain et d'une mère japonaise, après la guerre. Une fille et un garçon différents, métissés, élevés par une grand-mère en mauvaise santé, dans un petit village. De racisme, il en est évidemment question, à travers le regard cruel des enfants et celui, curieux et hypocrite, des adultes. Mais le film ne se complait pas seulement à cette illustration de l'intolérance, il s'attache aussi à la personnalité profonde de Kiku, la grande fille au physique robuste, qui ne veut pas émigrer en Amérique, comme son petit frère, et s'efforce d'assumer sa féminité et d'envisager son destin dans son pays natal, quelle qu'en soit la dureté. Un récit d'apprentissage autant, voire plus, qu'un pamphlet contre le racisme, telle est la nature de ce film qui correspond à la traditionnelle veine humaniste et sociale de Tadeshi Imai.

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le 9 août 2025

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