Comme Silence (2016) et The Irishman (2019), Killers of the Flower Moon est une fresque historique d’une ampleur peu commune. A bien des égards, ce film apparaît comme une revanche sur l’échec du western de Michael Cimino, La porte du paradis, qui marqua symboliquement la fin du Nouvel Hollywood en 1981. Les deux films, extrêmement coûteux, durent plus de 3h30. On y trouve la même volonté d’éclairer une page sombre de l’histoire des Etats-Unis, un moment crucial où les wasp assurent leur domination : massacre d’immigrés issus d’Europe de l’Est dans le film de Cimino, meurtres en série sur la population Osage dans celui de Scorsese.
(...) La mise en scène de Killers of the Flower Moon est assez classique, même si Scorsese s’autorise quelques flamboyances : des scènes modelées sur les actualités du cinéma muet et un formidable épilogue radiophonique. On sent le cinéaste en pleine maîtrise de son art, chaque séquence étant parfaitement millimétrée. Surtout, la durée permet à Scorsese d’offrir ce qu’il sait faire de mieux : l’auscultation des tréfonds d’une âme torturée, ici celle du personnage incarné par DiCaprio. (...)
L'analyse complète du Huzar sur le toit : https://lehuzarsurletoit.substack.com/p/killers-of-the-flower-moon-scorsese