King Kong n'est pas un grand film. Il n'est pas mauvais... mais rien de plus qu'un luxueux divertissement. Paradoxalement, la partie la plus réussie à mon gout est la première, avant qu'ils ne rencontrent les indigènes. Les personnages sont bien introduits, New York incroyablement reconstituées, clins d'oeuil sympa, vraiment une très bonne partie ; on se dit que le film est vraiment très réussi. Là où ça se gâte, c'est dès qu'on rencontre les indigènes. Si le premier contact est vraiment flippant (avec le gamin), on plonge carrément dans la série B (si ce n'est Z ). Ralentis saccadés, maquillage lourdeau, on dirait des ouroukaï du SDA. Pas très sympa pour les ingigènes. Ensuite l'aventure commence et là, c'est TROP. Surenchère, c'est le maître mot. Il y a tellement que la crédibilité en prend un coup. Non pas que je veuille voir un film réaliste, mais je trouve que cette surenchère étouffe la créativité. Au lieu de viser le MIEUX, on vise le PLUS. Dommage. Je pense surtout aux passages avec les dinosaures. Non pas que leur présence me dérange mais il y en a trop. L'autoroute à brontosaure, je trouvais ça trop lourd et trop long. Pareille pour la suite, on assiste d'un oeil blasé par tant de spectaculaire à la destruction de New York. Trop de spectaculaire tue le spectacle. Peut-être aurait-ce été plus intéressant de développer le lien qui unit King Kong et sa "dulcinée". Qu'est-ce qui crée une telle liaison... Dans ce film, ça tombe du ciel. Le reste des personnages est bien même si on aurait pu les développer encore (Comment Dunham va-t-il survivre à tous ses morts qu'il a sur la conscience?). Les FX sont de très bonne qualité, la musique tant décriée est tout à fait honnête et chaque dollar est à l'écran.