L'adaptation de King Kong par John Guillermin, spécialiste des films catastrophes à grand spectacle, mérite une attention particulière. Bien que la version de 1933 soit objectivement la plus aboutie, et que celle de P. Jackson, sortie en 2005, lui rende un hommage notable grâce aux avancées technologiques, le remake de 1976 présente également des qualités.
En effet, ce dernier, ayant marqué mon enfance, offre une tonalité plus sombre que celui de P. Jackson.
Cependant, on peut regretter la manière dont King Kong se déplace, trop humaine pour un singe géant, un point faible de la réalisation de Guillermin.
Néanmoins, son adaptation au monde moderne est réussie : l'île apparaît moins captivante, mais les scènes urbaines sont impressionnantes, notamment lorsque le public assiste à la destruction de sa cage renforcée, suscitant une réelle appréhension.
Ce sentiment de peur, parfaitement retranscrit à l'écran, témoigne du travail accompli par Guillermin.
La représentation de la scène d'exécution finale se distingue par son réalisme accru et une atmosphère plus sombre, surpassant celle de 2005 en termes d'impact émotionnel.
Cette adaptation de King Kong se caractérise par une approche plus réaliste et moderne, avec une représentation impressionnante de la stature de la créature, tout en conservant l'aspect romantique et poétique de l'histoire d'amour entre le gorille et la jeune femme.
Il est à noter que le casting Bridges-Lange est convaincant, les effets sonores sont excellents et la musique de John Barry est remarquable.
Globalement, P.Jackson a l'aide du numérique, a réussit un film très beau visuellement mais trop fantaisiste à mon goût, pour me susciter l'effroi.
J. Guillermin a livré une interprétation réussie de King Kong, caractérisée par son réalisme et son émotion, tout en s'inscrivant dans un contexte historique plus contemporain.
Par conséquent, il serait pertinent que la nouvelle adaptation de King Kong s'inspire de la version de J. Guillermin.
Un nouveau remake, privilégiant un style réaliste, saisissant et visuellement impressionnant, tel que celui de Guillermin, serait particulièrement bien accueilli au XXIe siècle.