Magalie, vidéaste star du web a connu la notoriété en créant du contenu choc sur les réseaux sociaux. Après un grave accident, elle fait un break, c’est à ce même moment qu’une journaliste commence à lui faire du chantage…
3ème collaboration entre Quentin Dupieux et l'actrice Adèle Exarchopoulos, après Mandibules (2021) et Fumer fait tousser (2022). Tous les deux se retrouvent au coeur d’une comédie noire, doublée d’une critique sociale et d'un miroir de notre société.
Le pitch de départ est assez drôle il faut bien le reconnaître. Magalie, dit "Magaloche" est atteinte d’ICD (Insensibilité Congénitale à la Douleur) et c’est en découvrant les vidéos du collectif Jackass qu’elle décide d’en faire de même, toutes plus crétines les unes que les autres, en jouant avec son insensibilité, quitte à s’auto-mutiler pour gagner à être connue
(pêle-mêle, elle passe sa main dans une machine à coudre, se raccorde la bouche à une batterie de voiture, se fait défoncer à coups de batte de baseball, se fait broyer les jambes par un lave-linge, se transforme en punching-ball humain face à un boxeur, …).
Et là où ça devient intéressant, c’est qu’à travers le personnage misanthrope et détestable de Magalie, se cache une critique acerbe et sarcastique des réseaux sociaux
(notamment la "génération Z" qui s'abrutit devant des contenus tous plus affligeants les uns que les autres).
Magalie est devenue une star de la culture du vide, pire, une freak à destination de son audience, d’une société de dégénérés.
Mais passé la découverte du personnage de Magalie, le film s’enfonce dans une linéarité anecdotique. On aurait aimé un film plus sarcastique, plus corrosif, plus drôlatique, mais c’est bien là le problème, c’est particulièrement long pour le peu qu’il y a à raconter (tout ça pour ça). C’est d’autant plus regrettable qu’Adèle Exarchopoulos y est attach(i)ante et bluffante, mais hélas, ça ne sauve pas le film pour autant.
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