Le point qui marque le plus est la transformation physique d'Adèle Exarchopoulos. Egérie du cinéma français, elle est ici enlaidie au possible, physiquement et moralement. Elle incarne une vedette des réseaux sociaux, un véritable déchet humain déconnecté des réalités et ne se souciant guère des autres. A la suite d'un accident impliquant un piano, elle se retire dans un chalet avec son assistant, avant qu'une journaliste ne vienne la faire chanter.
Finalement, ce personnage de vedette qui passe son temps à manger du yaourt est peut-être une forme d'absurdité, mais le film est dans son ensemble tout à fait rationnel. Quentin Dupieux livre là une charge féroce contre le web 2.0 et les vidéos stupides qui attirent des millions de vues.
Fans abrutis, assistant-carpette humaine, journaliste opportuniste, vidéos aussi idiotes que violentes, star croulant sous un pognon de dingue... L'ensemble ne donne guère foi en l'humanité !
Ce n'est pas aussi drôle ni décalé que je l'espérais, mais il y a quelques trouvailles sympathiques (dont ce fan relou incarné par Karim Leklou). L’extrémité du jeu d'Adèle Exarchopoulos. Et un cadre montagneux enneigé incongru, qui finalement renforce la solitude des personnages.