Personne ne pourra pleurer

Je n'ai pas été marquée par ce film. Malgré le fait ce long métrage me donnait très envie, j'en suis ressortie plutôt dubitative.
La sœur de Nai-nai, qui est une grand-mère appréciée de sa famille, apprend que celle-ci est en phase terminale d'un cancer. C'est ainsi que dans le cadre d'un mariage "fictif", toute la famille se réunit pour lui dire adieu, tout en gardant ignorante la principale concernée. Une partie de la descendance de Nai-Nai vivant à New York depuis plusieurs années, un contraste s'installe tout au long du film entre les coutumes orientales de protéger la future défunte de la peur, et la volonté des américains de lui donner gage de vérité. Dans un film reposant sur des codes de traditions familiales et sur une maladie incurable, on s'attend à être quelque peu touché par cette histoire, quelque soit le registre utilisé.
Mais une combinaison médiocre telle que la longueur de certains plans, les musiques étrangement choisies, et certaines scènes assez peu utiles, détériorent une histoire qui aurait dûe être marquée d'émotion à mon sens. Pour ainsi dire, je suis déçue que ce film ne m'ait pas permit de ressentir quoi que ce soit, qui m'aurait servit pour l'apprécier. Peut-être que plusieurs scènes ont été paramétrées en ce sens, mais elles ne m'ont malheureusement pas émues. Et c'est certainement mon plus grand regret pour cette réalisation. De nombreux éléments me semblent non aboutis, et auraient mérité plus de profondeur pour nous permettre, ne serait-ce que de nous attacher au personnage de Billy, la petite fille "proche" de Nai-Nai, qui m'a sobrement laissée indifférente.
Les quelques points positifs étant que certains plans, sont parfois très bien choisis, et que le parallèle culturel comme générationnel est intéressant.
Le scénario ayant clairement du potentiel il est très frustrant de ressortir de la salle de cinéma avec si peu de ressentis positif pour cette réalisation. Bien que le tout ne soit pas remarquable, on passe un bon moment. Mais tout à fait oubliable.