L'Aiguilleur par kinophil

Tourné dans un lieu désert de Haute-Ecosse, ce film raconte l'histoire d'un aiguilleur, dans une gare perdue au milieu de nulle part et d'une femme, élégante à la beauté froide, qui descend du train par erreur à cet arrêt.

Les événements du scénario et les dialogues sont rares. Le tournage a duré une année entière afin de capturer l'ambiance et les couleurs des quatre saisons : le printemps, l'été, l'automne et l'hiver.

L'Aiguilleur est un film calme, lent, surréaliste, à la fois étrange et captivant, et en même temps très drôle et plein de surprises. Un film qui parle aux yeux et au cœur plutôt qu’au cerveau. On regarde et on se laisse porter par l'atmosphère et les émotions.

J’y ai trouvé des proximités avec le cinéma de Kaurismaki, ses anti-héros taiseux, l’économie de moyens, le rythme lent et avare en évènements dramatiques de ses films, ou avec les univers oniriques, le fantastique et le décalage absurde du cinéma de Jean-Pierre Jeunet. Et une touche du comique de Charlie Chaplin dans la gestuelle de l’aiguilleur qui rappelle celle Charlot à la chaîne dans « Les Temps modernes ».

Quelques belles références pour un film très original et vraiment agréable.