L’amour c’est surcoté – Une comédie romantique française qui envoie valser les clichés !

Franchement, je m’y attendais pas. Encore un film français qui s’attaque à l’amour avec un titre volontairement provoc ? Je pensais me retrouver face à un truc pseudo-intello, cynique juste pour le plaisir de balancer des vannes sur les couples, le mariage, les ruptures. Et pourtant… L’amour c’est surcoté m’a complètement pris à contre-pied.


Ce film, réalisé par Mourad Winter (qui adapte ici son propre roman), raconte l’histoire d’Anis, un trentenaire un peu largué, qui n’a jamais vraiment su gérer ses relations. Trois ans après la mort de son meilleur ami, il tente de reprendre pied dans sa vie sentimentale. C’est dans ce contexte bancal qu’il rencontre Madeleine, une femme à la fois drôle, brute, fragile et insaisissable. Ce qui aurait pu n’être qu’une énième histoire d’amour bancale devient en fait… tout sauf ça.


Et c’est là que le film m’a accroché. L’amour c’est surcoté ne cherche jamais à faire rêver. Il cherche à être vrai. À montrer ce qui cloche, ce qui coince, ce qui fait mal quand on essaie d’aimer avec des blessures encore ouvertes. Car au fond, ce n’est pas juste une histoire de sentiments : c’est aussi, surtout, une histoire de deuil, celui d’un ami disparu, celui d’une vie passée, celui de soi-même. Anis est un homme qui ne sait plus comment avancer. Et chaque tentative de se reconnecter aux autres est une petite bataille contre l’effondrement.


Du côté des acteurs, Hakim Jemili est une vraie révélation. On le connaît pour ses sketchs, ses rôles comiques… et là, il est d’une justesse incroyable. Tout en retenue, en faille, en douleur sourde. En face de lui, Laura Felpin explose littéralement l’écran. Elle est mordante, touchante, imprévisible. Leur duo fonctionne à merveille, avec des dialogues qui claquent, mais aussi beaucoup de non-dits, de silences, de regards qui en disent plus long que mille mots.


La mise en scène est sobre, sans fioritures, mais diablement efficace. Mourad Winter ne cherche pas à sur-styliser son propos. Il filme ses personnages à hauteur d’humain, sans artifices. La photo est terne, parfois presque sale, mais ça colle parfaitement au propos. Et la bande-son de Bachar Mar-Khalifé accompagne le tout avec beaucoup de justesse.


Alors oui, tout n’est pas parfait. Il y a quelques longueurs. Des scènes un peu redondantes. Un rythme qui parfois se perd. Mais malgré ça, le film m’a profondément touché. Parce qu’il parle de choses qu’on vit tous à un moment donné : le manque, le doute, la peur de souffrir encore. Et parce qu’il ose dire qu’aimer, c’est parfois moche, bancal, maladroit… mais que c’est aussi ce qu’on a de plus beau à offrir.


Ma critique youtube : https://www.youtube.com/watch?v=Jn02G_CWZqk

Le_Geekosaure
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le 25 avr. 2025

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