Vainqueur du grand prix du festival d'Avoriaz en 1984, "L'ascenseur" propose un concept plutôt singulier où un objet du quotidien se transforme en menace meurtrière tout en réveillant nos peurs les plus primaires (à l'image de "Christine" de Carpenter, sorti la même année).
En l'occurrence, et comme l'indique le titre, il s'agit ici d'un ascenseur, machine qui a donné de nombreuses sueurs froides à nombre de ses utilisateurs mais qui, il faut bien l'avouer, est loin de proposer une menace susceptible de tenir en haleine. C'est d'ailleurs là que le bas blesse. Certes, Dick Maas, le cinéaste, nous offre de belles images et quelques morts sympathiques mais face à un objet incapable de se mouvoir, difficile de tenir le suspense pendant 1h30. Si bien que le scénario s'étoffe en prenant différentes directions pas toujours heureuses (thriller industriel, plutôt intéressant ou drame intimiste un peu hors de propos). Notons tout de même que l'explication du mystère tient plutôt la route et ne se hasarde pas dans des explications trop alambiquées.
En résulte une oeuvre en demi-teinte, plutôt sérieuse et réussie dans le traitement de son sujet mais victime des limites d'action de son antagoniste.