Queen Gal

Diantre quelle belle déclaration d'amour au cinéma Bis des années 60. Je m'attendais à un produit plus sérieux, je trouve ça dingue que ce film soit sorti ainsi.

Le scénario est véritablement féministe : tous les mecs sont des salauds qui empêchent les femmes de s'épanouir, qui les considèrent à peine comme des êtres dignes d'intérêt (heureusement qu'il y a le sexe). C'est assez radical, assumé, étonnant pour un film des années 90. Et surtout c'est fun. Parce que l'auteur a bien compris ce qui faisait marrer avec ces vieux films, il ajoute à cela quelques répliques plus contemporaines, mais globalement c'est bien l'esprit de ces films aventureux où les résolutions tombent à la pelle mais aussi où les méchants sont vraiment méchants.

La mise en scène est également un hommage à ces bisseries : ces décors extérieurs sentent le studio à plein nez, avec des nuits américaines pas du tout convaincantes, des cadrages très théatraux, des effets spéciaux un peu ringards. Ce qui n'empêche pas d'avoir de vraies bonnes choses se glissant ici et là, de quoi même regretter que le réalisateur et son équipe n'aient pas trouvé des solutions plus artisanales pour certains effets par exemple les gros plans du mari dans la main, pourquoi n'avoir pas construit une main géante (d'autres par contre sont excellent, comme lorsqu'elle tient cette poupée). Le casting est chouette, Daryl est excellente, les autres acteurs aussi. On retrouve déjà plusieurs acolytes de Christopher Guest.

Bref, chouette petite comédie.