Ange et démon
C'est un sentiment très partagé qui m'envahit à la fin du film de Robert Mulligan. Je lui reconnais en effet de belles idées, qui ont certainement inspiré quelques cinéastes par la suite (Shyamalan...
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le 8 avr. 2014
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Vu dans le cadre du festival "Hallucinations Collectives".
Film de la sélection "Trois Chemins de l'Enfance".
Le réel magique ou l'imaginaire fantastique dans lequel les enfants peuvent trouver refuge ou inspiration pour créer leurs histoires et nourrir leurs fantaisies oniriques sont pour les adultes sources d'interrogations qui reflètent surtout la perte à l'émerveillement de l'imagination qui survient quand les jeux d'enfants s'éloignent. Il y en cela quelque chose de merveilleux et d'à la fois subtilement mélancolique à voir un enfant évoluer dans son monde de l'inconscient.
Pourtant à quel moment, l'ami imaginaire mute t'il en l'expression psychiatrique d'un trauma ou d'une pathologie d'ordre schizophrénique ?
C'est à mon avis le postulat central du film, qui à travers les jeux complices de ces jumeaux, nous entrouvre la porte d'un imaginaire aussi familier dans sa créativité, qu'étrange dans son onirisme teinté de pourpre, de bordeaux, baigné d'une lumière étrangement tamisée, dont l'air aux vapeurs spectrales frissonne aux limites du monde réel. Monde réel qu'on se doit d'arpenter mais qui peu à peu s'étiole et se voile du doute, quand le monde de l'irréel, lui, se drape des oripeaux de la certitude.
Quand le dernier garde fou cède, cette babouchka, consciente d'un souci majeur à propos de ces garçons aux grand yeux innocents, quand elle intervient mais trop tard pour endiguer la chute vers les ténèbres et la folie où les ont conduit, un en particulier, cette dérive dans un monde qui n'a de concret que la force de l'imaginaire de son créateur, démiurge des ses propres pulsions et fantasmagories morbides, alors l'onirisme se révèle cauchemar, les teintes de pourpre et de bordeaux deviennent celles des caveaux et des cercueils, l'air se fait plus pesant et jette sur les vivants un fluide glacial terrifiant et la révélation de nous faire tressaillir.
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Créée
le 24 avr. 2025
Critique lue 6 fois
C'est un sentiment très partagé qui m'envahit à la fin du film de Robert Mulligan. Je lui reconnais en effet de belles idées, qui ont certainement inspiré quelques cinéastes par la suite (Shyamalan...
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le 8 avr. 2014
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Je dois dire que je suis surpris d'avoir découvert le "truc" au bout de seulement 5 minutes, ( non mais vraiment 5 minutes je déconne pas ), j'ai directement su de quoi il en retournait et a mes yeux...
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le 20 nov. 2013
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