L’Épreuve du feu est une surprise rare, un film qui parvient à brouiller l’observation des rapports sociaux et la mélancolie. On y suit Hugo, un personnage à la fois fragile et obstiné, dont les choix, au début, maladroits, se muent en une véritable tragédie personnelle. Le film ne se contente pas de raconter une banale histoire d'amourette au cœur de l'été : il explore les contradictions de nos désirs non assumés et notre incapacité à saisir ce que nous souhaitons réellement.
Mais le film ne se limite pas à un mélange d’influences comme on a pu le lire à droite et à gauche (Rohmer, Kechiche, Diamant brut) : il trace en réalité sa propre voie, capable de captiver et de déchirer, même plusieurs jours après le visionnage...
On sort de ce final, remué. La perte matérialisée se mue en une déchirante et bouleversante mélancolie qui surgit des recoins insoupçonnés de la lumineuse île de Noirmoutier. Terriblement juste.