Un soleil de plomb
C'est un truisme que d'affirmer qu'adapter Camus est plus difficile que de puiser dans Simenon, au hasard. C'est qu'il n'est pas question de trahir l'esprit de l'auteur de L'Étranger, tout en...
le 17 oct. 2025
6 j'aime
Etonnement, le roman éponyme (1942) d’Albert Camus (1913-1960), publié à 30 millions d’exemplaires et 2e livre français le plus vendu après « Le petit prince » (1943) d’Antoine de Saint-Exupéry, n’a fait l’objet que d’une seule adaptation cinématographique, celle de Luchino Visconti, en 1967, avec Marcelo Mastroianni et Anna Karina. Inutile, 83 ans après la publication du livre et 58 ans après le film italien, de s’interroger si le film de François Ozon est fidèle au roman. Il l’est, en fait, car il en conserve l’esprit et l’ambiance ainsi que la philosophie du romancier concernant l’absurdité de la condition humaine. La qualité du film repose sur la très belle photographie en noir et blanc [déjà utilisée dans « Frantz » (2016)] grâce à Manu Dacosse (48 ans, 5e collaboration avec le réalisateur), la reconstitution de la ville d’Alger des années 1930 (tournage au Maroc), raccord avec les actualités Gaumont de l’époque, et enfin l’excellente interprétation de Benjamin Voisin (29 ans) dans le rôle de Meursault (qui n’a pas de prénom), d’abord indifférent à tout [« Tu m’aimes » lui demande sa maitresse Marie, « ça ne veut rien dire », répond-il – Contrairement à l’avis de Marie, « le mariage n’est pas une chose sérieuse » - « Toutes les vies se valent »], sans filtre [ne mentant pas, et de citer un article de journal trouvé dans sa cellule et qui sera développé ultérieurement par Albert Camus dans sa pièce de théâtre, « Le malentendu » (1944)], ne respectant pas les règles de la vie en société (dont celle de ne pas avoir de la peine aux obsèques de sa mère, de ne pas être sensible), ce qui est la principale raison de sa condamnation à mort (plus que celle d’avoir tué un Arabe) et finalement, lors de ses dernières heures, criant sa révolte.
Créée
il y a 2 jours
Critique lue 16 fois
1 j'aime
C'est un truisme que d'affirmer qu'adapter Camus est plus difficile que de puiser dans Simenon, au hasard. C'est qu'il n'est pas question de trahir l'esprit de l'auteur de L'Étranger, tout en...
le 17 oct. 2025
6 j'aime
François Ozon signe une adaptation inspirée de "l'inadaptable" roman "L'Étranger" d'Albert Camus paru en 1942. Le réalisateur s'empare de ce destin d'anti-héros de Meursault (homme sans prénom ni...
Par
il y a 6 jours
4 j'aime
Je n'ai pas aimé ce film. Pourtant le début est prometteur : belles images dans un superbe noir et blanc, belle reconstitution d'Alger.... Mais c'est tout !Voisin est de tous les plans, sous tous les...
Par
le 13 oct. 2025
3 j'aime
Il est étonnant que le film ait obtenu le prix du meilleur scénario à la 81e Mostra de Venise (présidée par Isabelle Huppert) car c’est seulement l’adaptation, chronologique et linéaire, du livre...
Par
le 28 oct. 2024
15 j'aime
2
Dès les premières images, j’ai senti que le film ne me plairait pas : en hiver, longs plans fixes sur la cime des arbres, sur un bucheron tronçonnant des arbres, fendant les buches à la hache, les...
Par
le 7 déc. 2023
10 j'aime
9
Voici un film typique de festival où les spectateurs et critiques bienveillants verront un film humaniste, original, inclusif, surréaliste, sur Bailey, métisse androgyne, 12 ans, passant de l’enfance...
Par
le 28 oct. 2024
8 j'aime