Un soleil de plomb
C'est un truisme que d'affirmer qu'adapter Camus est plus difficile que de puiser dans Simenon, au hasard. C'est qu'il n'est pas question de trahir l'esprit de l'auteur de L'Étranger, tout en...
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C'est un truisme que d'affirmer qu'adapter Camus est plus difficile que de puiser dans Simenon, au hasard. C'est qu'il n'est pas question de trahir l'esprit de l'auteur de L'Étranger, tout en essayant de rendre ses préoccupations, sinon modernes, tout du moins intemporelles et philosophiques. Visconti s'y est un peu cassé les dents, avec un Mastroianni peu inspiré et Ozon n'a pas de mal à faire mieux, dans un constant respect à l'œuvre littéraire, mais en ne retenant que deux monologues de Meursault et en se concentrant, face à l'insensibilité caractéristique de son héros devant l'absurdité et l'indifférence du monde, sur plusieurs scènes clés, dont évidemment celle de la plage, sous un soleil de plomb, et l'expression vaut son pesant de métal. Benjamin Voisin libère son tempérament vers la fin du film et ne semble jamais hors-sujet, pas plus qu'une Rebecca Marder formidable, qui mériterait d'être césarisée. Le racisme de la société française d'Alger, larvée, est montrée sans ambiguïté et Ozon recrée la ville avec soin, sans pour autant en faire trop dans la reconstitution. Il n'en oublie pas non plus la célèbre chanson des Cure, adaptation frappante et séminale du livre, en deux minutes et vingt-deux secondes. Si la version d'Ozon de L'Étranger est fidèle à Camus, elle l'est également du style d'un cinéaste français à la filmographie abondante dont le côté apparemment hétéroclite n'est qu'un leurre.
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il y a 6 jours
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