Je ne connaissais rien de ce film en le lançant, si ce n'est une courte scène visionnée par hasard sur Youtube entre un bon tas d'autres. Une scène dans laquelle un Sammo Hung déchaîné se met à tabasser tout son entourage au milieu d'un restaurant avec un air totalement hébété et incrédule, manipulé à distance par une sorte de sorcier taoïste pour le moins obscure.... mais bordel.. qu'est ce que c'est qu'ce film me dis-je alors d'emblée ! Il me le faut.

Dès le début, on est directement aspiré dans une ambiance absolument particulière et caractéristique que je me risquerais à tenter de qualifier d'un savoureux mélange entre l'horrifico-loufoque d'un "Evil Dead 2" et le mystico-bleuté-poudreux d'un "Zu Les Guerriers de la Montagne Magique", et ce n'est qu'à l'extrême fin de cette immense aventure aux airs de fantastique bouffonnade qu'on en ressort, tant l'ensemble tient en haleine du début à la fin.

Ce qui saute aux yeux directement, c'est l'immense soin apporté aux ambiances et à l'esthétique générale, bâtissant une atmosphère plus que plaisante et fascinante au caractère parfois même bel et bien anxiogène amené de façon assez inattendue dans des jeux de lumières blafardes suintantes comme des rideaux d'un étrange lait suspect et autres reflets ténébreux, l'ensemble mené par un Sammo comme toujours parfait et ici particulièrement en forme. L'équivalent asiatique et merveilleusement joufflu d'un Ash Williams, troquant le côté "so badass" par un art du burlesque dont je n'me lasserai jamais et faisant face à une tripotée d'êtres d'outre-tombe avec une classe gestuelle sans pareille, totalement frénétique et maîtrisée. Décidément, ce type m'inspire un respect sans bornes.

Non j'étais loin de soupçonner un tel film derrière un tel titre, la jaquette laissant présager une étrange oeuvre horrifique torturée dont les asiatiques ont le secret, la présence du nom "Sammo Hung" dessus détruisant immédiatement cette idée, j'étais en terrain totalement inconnu. Ce film qui aurait aussi bien pu s'appeler "Sammo versus the Puppet Master" ou "Sammo versus Zombies & Mummies" captive en plongeant dans le parcours d'un type un peu trop joueur et naïf, se laissant embringuer dans les pires conneries et se retrouvant face à des forces dont il ne connait rien. Et comme c'est Sammo, il y fait face comme il peut, et avec les talents énumérés plus haut, dans quelques passes martiales parfois hilarantes, parfois exceptionnelles d'esthétisme, cabriolant d'une manière folle dans des teintes rougeâtres entre jets de flammes et lames possédées, balançant des baffes à des corps desséchés ou pourrissants grouillants de vers et de rats, animés par quelque sombre sorcellerie, nous amenant dans un rythme déchaîné vers un final plus qu'explosif où la technique du singe affrontera le zombi-marionnette, où des sorciers sur leurs autels transformeront des bougies en lance-flammes et où le héros harassé collera une bonne torgnole à sa connasse de femme. (nan je sais c'est pas cool, mais quand on voit l'film, on l'comprend...)

Un film coup de coeur que j'aimerais conseiller mais j'vais m'en passer volontiers... c'est tout d'même particulier (mais absolument génial j'dis ça, j'dis rien, lalala). J'pense que je vais juste forcer quelques fans d'Evil Dead de mon entourage à le mater sans leur dire que ça n'a en fait que peu en commun...

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le 21 juil. 2013

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le 21 juil. 2013

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zombiraptor

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