On se lève tous pour Dhanush !

Un jeune arnaqueur indien décide, à la mort de sa mère, de quitter son pays en direction de Paris afin de tenter de rencontrer son père qu'il n'a pas connu. Mais au lieu de ça, il va vivre plein d'aventures alors qu'il était enfermé dans une armoire Ikea après avoir découvert le grand amour.

Tiré d'un roman à succès, auquel l'auteur a coécrit le scénario, Le fakir est ce qu'on appelle un feel-good movie, qui n'a rien de méchant, qui est au fond le voyage initiatique d'un jeune homme en quête d'identité. Alors, quand on va à Paris ou à Rome, les clichés sont à la pelle, notamment les deux apparitions de Gérard Jugnot en chauffeur de taxi qui aime arnaquer les voyageurs crédules, ou la Fontaine de Trevi dont la scène semble avoir été commandée par l'office de tourisme romain, mais c'est au fond ce qui fait son charme. On dirait que tout est factice, mais ça participe au fond à son léger charme Tout comme l'arrivée de Bérénice Bejo en superstar du cinéma, qui va avoir une scène de danse en boite de nuit avec Dhanush, qui a l'air gentil comme tout, une étudiante américaine jouée par Erin Moriarty (qu'on a vue dans True detective et The boys), et Barkhad Abdi qui, après Captain Philips, joue encore un réfugié. Alors, ça critique gentiment les migrants qui arrivent à Londres, les faux papiers, la situation en Syrie, mais l'essentiel n'est pas là ; c'est clairement inspiré de Bollywood, avec ces scènes chantées, et ces couleurs pétantes, et quelque part, ça reste positif.

Mais on peut se demander où est le cinéma là-dedans. On pense aussi à Slumdog millionnaire dans le sens où le récit est un flashback, et on a là 90 minutes qui vont à toute vitesse, assez inoffensif et sans grand génie. Dommage de la part de Ken Scott dont j'avais bien aimé son Starbuck.