La Femme en Bleu
Comme ce fut le cas avec "Madre" il y a quelques semaines, "l'Infirmière" est un film desservi par sa bande annonce - qui en dit trop, comme beaucoup de bandes-annonces -, par son slogan inepte...
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le 15 août 2020
19 j'aime
5
L'infirmière est un très bon film.
Lent, mais j'aime penser que Kôji Fukada cherche à nous attirer dans sa toile, au sens propre du terme. La lenteur est souvent sujet à nous distraire d'un film ou voire même à l'arrêter complètement. Ici, elle nous piège. Tellement qu'on en reste comme hypnotisé, impossible à lâcher, collé à l'écran comme ta langue sur un Mr Freeze.
La mise en scène ? le jeu d'acteurs ? La photographie ? La musicalité ? Oui aussi. Mais pas seulement.
Il m'a fallu un certain temps avant de comprendre qu'il y avait deux narrations et donc deux temporalités différentes, les deux se mélangeant avec brio, sans repère réel et c'est donc à notre cerveau de se taper tout le boulot. Bravo, c'est un bel exercice pour un scénariste je trouve et celui-ci est réussi.
Mariko Tsutsui est sublime, et joue parfaitement avec les différentes émotions des codes du thriller.
Car L'Infirmière est un thriller, il se place du point de vue psychologique de la victime qui est aussi le bourreau dans cette histoire. Il n'y a certes pas de violences, pas de sang, mais on a bel et bien affaire à un thriller ayant pour thèmes la manipulation, le poids des conventions sociales japonaises, et le suicide social.
J'ai adoré.
Malgré tout, c'est un film qu'on a du mal à recommander à cause de son rythme. Mais j'vous jure qu'un jour bien gris, avec des conditions qui donnent envie de rien faire d'autre à part se coller devant la télé, ça fait un bien fou.
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