La Bête
6.4
La Bête

Film de Bertrand Bonello (2023)

Une structure complexe & un imbroglio narratif, pseudo branlette lynchienne...

Dans un futur proche guidé par l’intelligence artificielle, les émotions sont devenues une menace. Pour s’en débarrasser, Gabrielle doit purifier son ADN et pour cela, replonger dans ses vies intérieures…


Je dois l’avouer, je suis resté totalement hermétique au film du début à la fin, en pareille circonstance, les 150 minutes du film m’ont paru longues, très longues. Pour pleinement appréhender le film sous tous ses aspects (et ainsi, avoir toutes les clés pour comprendre), il est fortement recommandé de le voir une seconde fois (ce dont je m’abstiendrai). Pêle-mêle, il y est question de dystopie, d’I.A., d’une bête malveillante et de voyages dans le temps (1910, 2014 & 2044).


Le film est complexe à appréhender et l’imbroglio narratif n’aide clairement pas le spectateur à s’y retrouver puisqu’il ne cesse de brouiller les pistes. Librement adapté du roman "La Bête dans la jungle" d'Henry James (qui avait déjà eu droit à une adaptation éponyme par Patric Chiha avec Anaïs Demoustier en août 2023), le réalisateur nous entraîne dans son délire Lynchien où vient s'entremêler le mélodrame, la sci-fi et le film de genre.


Malgré tout le mal que je peux en penser, il faut néanmoins reconnaître que George MacKay (1917 - 2019) s’en sort brillamment (il remplace au pied levé Gaspard Ulliel, décédé un mois avant le début du tournage), face à une Léa Seydoux toujours aussi peu inspirée.


La Bête (2023) est un film qui va clairement décontenancer le public (les spectateurs qui quittaient la salle au bout de la première heure en est le parfait exemple). En ne cessant de mélanger les temporalités, le film devient bêtement incompréhensible au point d’avoir fini par complètement me perdre

(il n’y a bien que l’attaque du pigeon qui m’aura permis de sortir de ma torpeur).


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RENGER
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le 8 oct. 2023

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RENGER

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