Le scénario entremêle plusieurs intrigues — les recherches du savant sur le squelette « maléfique », la folie de sa femme, la crainte que sa fille ne subisse le même sort, les méthodes peu déontologiques de son frère psychiatre, ou encore les évasions de l’asile — qui finissent par embrouiller quelque peu le spectateur, même si elles convergent vers un dénouement cohérent.
Bien que « La Chair du diable » date de 1972, l’ambiance est typiquement « victorienne », comme dans de nombreux films fantastiques britanniques des années 1960. Et, bien qu’il s’agisse d’une production Tigon, on pourrait aisément la croire issue de la célèbre Hammer. Il faut dire qu’avec les deux stars emblématiques de celle-ci — Peter Cushing et Christopher Lee —, Freddie Francis à la réalisation, et quelques seconds rôles familiers comme Michael Ripper, la confusion est compréhensible. La photographie est particulièrement réussie, notamment dans les scènes se déroulant dans le vieux Londres et ses rues sordides.
La Chair du diable se regarde donc avec plaisir, malgré un élément surnaturel complètement invraisemblable et même un peu confus, dont les explications, dans un charabia pseudo-scientifique, prêtent souvent à sourire.