Quelle claque 20 ans plus tard! Si la Chute du Faucon Noir m'avait marqué dans mon adolescence, ce nouveau visionnage m'a peut-être encore plus marqué.
A une époque où les films de guerre étaient à la mode (Il faut sauver le soldat Ryan, Jarhead, Du Sang et des Larmes, La ligne Rouge...), La Chute du Faucon Noir propose un spectacle Hollywoodien de grande envergure. Au niveau du scénario, Ridley Scott assure le minimum syndicale, c'est pour mieux sortir l'artillerie lourde au niveau des combats. On se croirait vraiment en plein milieu du conflit somalien. D'après ce que je lis, j'ai l'impression que le film a été plutôt fidèle
Le fait de déshumaniser complètement les somaliens qui meurent par dizaines pourra en choquer un, sauf que cela renforce d'autant plus le stress de suivre les Rangers cernés dans les rues de Mogadiscio. Concrètement, j'avais envie de pisser au bout de 30 min de film, j'ai dû mettre pause au bout d'une heure car j'étais à deux doigts de dégueulasser mon canapé. Outre le caractère scabreux de ce moment, je retiens surtout que je me suis retenu pendant une heure tant le film était haletant. Bref, on y croit et on stresse à la place des Rangers totalement dépassés par les évènements. Bon, film américain oblige, si on déshumanise les rebelles Somaliens, les Pakistanais sont à peine évoqués malgré leur aide et les Malaisiens ne sont même pas mentionnés.
Après, est-ce un film pro-guerre pour montrer l'arsenal des américains au monde entier ou un témoignage du fiasco d'une opération de la première puissance mondiale face à des terroristes sous armés, j''ai envie de dire un peu des deux. C'est peut-être justement ce juste équilibre qui rajoute son charme au film.
La Chute du Faucon Noir est un film dur, un film incroyablement propre et je trouve crédible dans sa représentation cruelle de la guerre. Bref, j'ai beaucoup aimé dans ce style sur 20.