3 films où Kaji ne cesse de faire évoluer sa vision du communisme, passant d'une vision assez académique du socialisme, puis par la suite développe une vision beaucoup plus terre à terre par une succession d'expériences empiriques totalement tragique.
L'horreur ne se fige pas dans un seul et unique camp, elle se déplace chez les uns et chez les autres. L'impérialisme pousse ses colonies dans la servitude, l'armée aliéné et mortifie ses soldats et enfin, ce qui relie si bien les trois parties : cette monstration de la domination (à toute échelle) sur les subalterne, les hauts gradés usent de leur ascendant sur leurs troupes, les troupes elles, par frustration et par assouvissement de leurs besoins de domination en vienne à reproduire cette logique même sur le prisonnier, prostituées, civils … Au final cette hiérarchie de la domination en vient toujours à asservir
toujours un seul genre : La femme
Kobayashi ne cesse d'accabler la politique expansionniste nipponne, de par les axes qu'on a déjà pu observer mais aussi en nous plongeant dans l'horreur vécue par les colons japonais, considérés comme colons par les soviétiques, ses paysans sont en réalité plutôt des paysans déchus, expropriés de leurs terres et exclus de leurs patries (réaction purement fasciste durant la crise des années 30) - on se plonge dans l'un des épisodes les plus sombres du conflit, en voyant des villages (comme le village Kurokawa) vendre ou "offrir" (sans consentement) leurs filles contre à l'armée soviétique, d'autres villages préféreront quant à eux le suicide collectif - il est évident que les survivants de cette après-guerre se feront tous pour la plupart calomniés par leurs compatriotes même. Le film, malgré ses approches antiimpérialiste arrive donc avec toute cette horreur (tant morale que sociale) vécue par les colons à nous créer une certaine miséricorde.
sources ( filles de Kurokawa) : www.nippon.com/fr/japan-topics/c030314/#:~:text=Les%20colons%20japonais%20install%C3%A9s%20en,sovi%C3%A9tiques%20ou%20des%20populations%20locales.