Le dernier film de Lubitsch !

Au sein de la principauté de Bergamo, la comtesse Angelina et le comte Mario jouissent d'une existence paisible. Néanmoins, l'invasion hongroise de la principauté pourrait potentiellement révéler des secrets jusqu'alors insoupçonnés au sein du château d'Angelina...Pendant le tournage de "La dame au manteau d'Hermine", Ernst Lubitsch a subi une crise cardiaque, ce qui a conduit Otto Preminger à reprendre la réalisation du film, en respectant scrupuleusement les directives et le "style" de Lubitsch.Mélange de plusieurs genres, allant du drame au fantastique en passant par le musical, c'est un chant de cygne plutôt décevant malgré le charme qui s'en dégage. S'appuyant sur une prémisse ambitieuse, le film débute de manière positive grâce à son esthétique en technicolor, son ambiance légère et son univers féérique attrayant, ainsi que l'introduction du fantastique, traité avec légèreté, suggérant un potentiel prometteur.

Néanmoins, l'intérêt du film s'estompe progressivement, à l'exception d'une conclusion qui ravive l'attention. Il est à noter que Lubitsch ne sublime pas la mise en scène, et l'ensemble peut parfois sembler maladroit, notamment en ce qui concerne le mélange des genres ; quelle est la pertinence des séquences musicales ?

Cependant, il convient de souligner que l'évaluation globale ne saurait être exclusivement négative, notamment en raison du charme indéniable qui émane de ce dernier, cette légèreté étant habilement mise en valeur, ainsi que des personnages présentant un certain intérêt, en particulier la comtesse et l'envahisseur, tous deux bénéficiant d'interprétations solides de la part de Betty Grable et Douglas Fairbanks Jr.

La reconstitution des décors, notamment des intérieurs aux couleurs vives, apporte une contribution significative à l'esthétique de l'œuvre. De plus, la mise en scène créative de Lubitsch, comme en témoigne la scène onirique, est à souligner. Bien que la conclusion puisse susciter un sentiment mitigé, elle conserve un intérêt certain, notamment grâce à l'atmosphère féerique et à la reconstitution minutieuse.