Quelques années après "L'amour l'après-midi" qui clôt magnifiquement la série des contes moraux et après avoir réalisé deux films plus historiques, Rohmer débute avec la femme de l'aviateur la série des comédies et proverbes.
Rupture dans le ton, (les références philosophiques et intellectuelles sont moins nombreuses), dans la forme, (le cadre et les paysages prennent un importance plus grande, les plans sont également moins centrés sur les personnages), le film traite également des ruptures amoureuses.
Ruptures pour Anne (lumineuse Marie Rivière), quittée par son amant et rompant avec son fiancé, mais aussi jalousie du fiancé et intrigue (le fiancé épie l'amant) sont les thématiques de ce première comédie qui, nouveauté dans l'œuvre du cinéaste, porte en elle une certaine désillusion.
Même si Rohmer n'atteindra jamais les sommets atteints avec ses contes moraux, la femme de l'aviateur ouvre de belle manière cette nouvelle série que l'on devine plus moderne, plus légère, et se laisse découvrir avec un grand plaisir.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films d'Eric Rohmer et Les meilleurs films de 1981
Créée
le 24 déc. 2017
Critique lue 273 fois
1 j'aime
D'autres avis sur La Femme de l'aviateur
C’est la jalousie qui guide François. Le glissement qui s’opère au tiers provient de cet état d’esprit. Résumons grossièrement le début. Le jeune homme sort de son travail – il est postier de nuit –...
Par
le 20 mars 2014
10 j'aime
4
Il y a quand même un truc que je ne comprends pas avec Rohmer, pourquoi Dombasle ? Pourquoi ce mec si talentueux travaillait autant avec elle ? Ici elle interprète la chanson du générique, ça va,...
Par
le 4 juin 2014
7 j'aime
3
Auteur d'une Oeuvre à la fois dense et extrêmement cohérente Eric Rohmer réalise La Femme de l'aviateur au début des années 80 : une comédie policière à la portée philosophique tout à fait...
Par
le 8 juil. 2016
5 j'aime
Du même critique
Jamais peut-être depuis 1938 (et le canular fabuleux d'Orson Welles, qui le temps d'une représentation radiophonique de "La guerre des mondes" sema la panique aux Etats-Unis), une illustration...
Par
le 15 avr. 2024
99 j'aime
23
Sorti en Italie au cœur de la vague d'indignation suscitée par l'assassinat de Giulia Cecchettin par son ancien petit ami (le 106ème féminicide en 2023 de l'autre côté des alpes), "C'è ancora...
Par
le 12 mars 2024
84 j'aime
3
Lorsqu’en 2015, George Miller, révolutionnait le film d’action (et le post-apo) avec le sidérant Fury road, certains y voyaient un acte ultime, un chant du cygne magnifique, une œuvre inégalable et...
Par
le 21 mai 2024
77 j'aime
14
