Antonin Peretjako met un grand coup de pied dans le cinéma français et la comédie. Si son film n'est pas parfait (car il est parfois bien foutraque) il a l'énergie et la fraicheur qu'il manque dans un cinéma français trop conscient de ses limites et de son espace vital.
Alors Peretjako, lui aussi il en est conscient, mais c'est ce qui lui permet de dynamiter tout le bazar, les sourires et les rires sont au rendez-vous parce que, avouons le, il est plutôt rare de se faire raconter des histoires avec autant d'absurdité dans un univers ensoleillé où les personnages pourraient émerger d'un mélange entre Bunuel, Tex Avery et François Truffaut. Oui oui.
Le rythme est semblable à la course des personnages à travers la France qui cherchent à retrouver la jolie Truquette. De toute façon, ils n'ont plus le temps de partir en vacances car la rentrée a été avancé d'un mois.
Le réalisateur jongle entre les ellipses, les regards caméra et les absurdités raisonnables avec la fraicheur et l'audace d'un réalisateur et de son premier film.
Ça fait plaisir à voir.