le 12 mars 2014
Le cabotin au teint éteint
Je me suis toujours demandé ce que devenaient les comédiens à l’âge de la retraite, vous savez, ceux qui ne meurent pas sur scène comme il se doit, est-ce qu’ils sentent à un moment l’instinct...
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Je me suis toujours demandé ce que devenaient les comédiens à l’âge de la retraite, vous savez, ceux qui ne meurent pas sur scène comme il se doit, est-ce qu’ils sentent à un moment l’instinct ancestral qui les envoie tels des éléphants décatis dans un mystérieux cimetière loin du commun des mortels ? Se mélangent-ils scandaleusement à la plèbe pour la première fois de leur vie au moment de la quitter ? Ce petit film donne enfin la réponse à cette brûlante question.
Il existe donc des maisons de retraite spécialisées pour les vieillards théâtreux, les cabotins croulants, un lieu où raccrocher les vieux plumeaux, les reines de la rampe aux feux éteints ou les enfants de la balle crevés et ce film raconte un peu la vie d’un de ces organismes de salubrité publique qui préserve les honnêtes gens de ces excommuniés finissants.
Ces charmants petits monstres sont ici interprétés par Louis Jouvet en Lovelace des planches aux tempes blanchissantes, Michel Simon en doublure éternelle et Victor Francen en talent incompris du public.
Le regard de Duvivier sur son petit monde déborde de tendresse sans être aveuglé par les défauts de sa faune, de là un portrait doux-amer qui peine parfois à trouver le bon ton mais qui se rattrape très vite par des petits détails adorables, la bougonnerie de Simon ou l’invraisemblable fatuité sadique de Jouvet…
Il y a des méchouis chaleureux, des mariages tardifs, des jeunes serveuses accortes et une barrique de vin vieux, le règlement intérieur interdit sagement toute représentation par ses membres et le directeur est bon comme une tranche de pain beurré, je ne vois vraiment pas comment ça pourrait être désagréable.
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le 12 mars 2014
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le 12 mars 2014
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