Après Big Boss l'année précédente, Lo Wei rempile avec Bruce Lee pour un second film de Kung Fu. Malheureusement, si les scènes de kung fu sont de qualité, le scénario est aussi nul, sinon encore plus nul que pour Big Boss. Mais quel est-il, au juste, ce scénario ? 
À Shanghai, maître Huo est mort. Mais la cause de la mort avancée étonne son ancien élève Chêne Zen (Bruce Lee) qui décide de retourner à Shanghai " pour élucider la cause de la mort".  Je le met entre parenthèses car cette affirmation n'est pas évidente en elle-même. Peut-être est-ce plus exact de dire qu'il revient simplement pour assister aux funérailles, mais passons. 
Après une scène d'hystérie à se jeter dans la fosse sur le cercueil de son maitre, et s'être pris un coup de pelle sur la tête (je suppose que c'est de l'humour chinois) Chêne est de retour au club. Un traître chinois qui bosse pour les japonais arrive dans le club avec les membres d'un club japonais et les provoque. L'élève le plus âgé de maitre Huo dit aux autres disciples de garder leur calme et de ne pas répondre à la provocation. Les japonais partent en leur donnant un beau panneau calligraphié indiquant "homme malade de l'Asie" pour les humilier. 
Du coup, le lendemain, Chen se rend au dojo (club japonais) pour leur rendre le panneau et en profite pour tester la boxe japonaise. Après avoir rossé les deux meilleurs élèves, il finit par rosser tous les autres élèves du club avec l'aide d'un nunchaku. Il ne repartira pas sans les avoir fait manger le papier sur lequel est inscrit "homme malade de l'Asie". 
Après cela il y aura des représailles bien sûr, les japonais viendront pour rosser les chinois et endommager leurs bien matériels et outrager la photo du maitre. Chen découvrira "par hasard" (c'est pour cela qu'on peut dire qu'il n'était pas venu pour enquêter sur la cause de la mort du maitre), simplement en surprenant la conversation du cuisinier (japonais) et de l'intendant du club que ce sont eux qui ont empoisonné les biscuits du maitre. (en même temps, manger des biscuits, pour un maitre de kung fu, c'est très moyen ... mais bon, passons). Le sang de Chêne (on appelle ça de la sève) ne fait qu'un tour et il zigouille les deux assassins avec son poing de la mort. Puis, super énervé il se rend chez les japonais pour zigouiller leur maitre moustachu. Il prévient les élèves de ne pas se mettre en travers de sa route, mais ils n'écoutent pas donc il les tue un par un, à mains nues. Le méchant chef japonais moustachu   est en compagnie de Petrov, un Russe moustachu (Robert Baker, nom bien russe s'il en est ...) adepte des shots de sake, qui a bien envie de combattre le fameux Chen. Petrov a un bon kung fu et il est le seul qui arrive à tenir plus de cinq minutes contre Chen. Il connaitra néanmoins une fatality comme on dit dans Mortal Kombat. Puis le moment est venu d'affronter le Boss final après avoir affronté l'avant dernier boss. Le boss final c'est le chef du club japonais, celui qui a fait assassiner le maitre. (pourquoi ? pour éliminer un club concurrent apparemment, c'est la raison qu'ont trouvé les scénaristes ...). Mais le boss final est un japonais, donc forcément lâche, et il attrape un katana et se cache pour couper la tête de Chen. Seulement Chen anticipe et évite le coup fatal. Il sort son nunchaku et l'affrontement final sabre/nunchaku peut commencer. Après avoir traversé la paroi d'un intérieur japonais, le très méchant ira finir sa course dans le jardin japonais près du plan d'eau. Fatality ! N'oublions pas la fin tragique : contraint de se rendre à la police pour sauver son club, Chen décidera de mourir sous leurs balles tel un vrai gangster. 
Certes, il y a de beaux combats, mais franchement, comment est-ce possible qu'ils fassent des scénarios aussi à chier ? Je n'arrive toujours pas à me l'expliquer. Parce que s'il n'y avait que des combats, ça irait, mais pour parvenir à 1h30, il y a entre les combats des dialogues sans queue ni tête parfois ridicules, comme l'entretien avec sa fiancée dans le cimetière, ou juste parfaitement inutiles où on nous répète ce qu'on nous a déjà dit plusieurs fois. On a toutefois le plaisir d'y retrouver un Bruce Lee encore un peu plus imbu de lui-même, qui prend des poses nombreuses en gonflant les muscles et montrant son corps dénué de graisses et pousse de cris d'animaux ma foi fort sympathique. Et ayant déjà cette obsession pour la mort... Les films suivants dans lesquels il tournera auront, il me semble, un scénario légèrement plus travaillé. C'est le cas en tout cas pour Opération Dragon. Quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine pour La Fureur du Dragon, film tourné juste après celui-ci.