Je ne ferais pas une critique de ce chef d’œuvre. Je vais simplement intégrer un dialogue que j'ai eu avec une amie Italienne sur ce film dont nous partageons tout les deux la même admiration. Elle coté Italien et moi de France.
G : Et penser qu'en Italie il y en a beaucoup qui en parlent très mal...
John: Quelque part ça ne m’étonne pas. D’ailleurs c’est un des paradoxes du films. Un film italien, en Italie, avec des italiens … Cet hyper paradoxe de l’Italie qui rend ce pays si proche et si lointain de la France à la fois. Où l’hyper beauté côtoie le vulgaire. Ou la douceur divine rencontre la violence. Vu de l’étranger ce film est une œuvre grandiose dont on parlera longtemps encore dans les cinémathèques. Vu du coté Italien, c’est à dire à l’intérieur même de ce qui fait l’essence de ce film: il est, somme tout, assez logique, qu’il soit trituré : adoré et détesté. En tout cas rarement un film n’a eu un titre en aussi grande adéquation entre son style et son sujet.
G : Totalement d'accord
John : D’ailleurs ce film aurait dû être intégralement financé par le ministère du tourisme Italien. Franchement après ce film, qui n’a pas envie d’aller en Italie, et d’y flâner un peu partout sans but précis. La grande beauté que cherche le héros et qu’il ne trouve pas, est tout simplement partout. Sa vie entière elle était sous ses yeux. Sous chacun de ses pas. C’est ce qui m’a le plus surpris lorsque je suis allé dans ce pays. Je voyais l’Italie comme une sœur de la France, artistiquement parlant: et bon sang comme je me suis trompé. Ces deux pays en art sont excessivement différents. L’art Italien vous inonde de partout. Même dans les lieux les plus étranges. A chaque recoin de rue. Si vous êtes photographe, peintre, écrivain…etc et que vous n’êtes pas Italien : conseil : N’y allez jamais ! Contentez vous des livres et des reportages sur ARTE ! Parce que sinon vous n’en reviendrez jamais. Et si tout de même vous parvenez à rentrer chez vous, vous vous appercevrez vite qu’une part de vous est restée là bas à jamais...