La Grande Évasion de John Sturges est bien plus qu'un simple film de guerre ; c'est le parangon du film d'évasion, un classique dont l'influencerésonne encore. Inspiré de faits réels poignants, le film réunit un casting masculin exceptionnel avec en tête Steve McQueen, dont le rôle du Capitaine Hilts (le "Cooler King") est devenu iconique, aux côtés de James Garner, Richard Attenborough, Charles Bronson, et James Coburn.
Les points forts
Le suspense et l'ingéniosité :
- La première moitié du film est un modèle d'écriture scénaristique. Le plan d'évasion, méticuleux et exigeant, est brillamment mis en scène. On est captivé par les détails techniques du creusement des tunnels ("Tom", "Dick", et "Harry") et la préparation du matériel de contrebande. L'ennui et le devoir de résister des prisonniers sont palpables.
Le casting "cinq étoiles" :
- La synergie entre les acteurs est formidable. Chaque personnage a un rôle précis (l'organisateur, le faussaire, le fabricant, le receleur), créant un collectif héroïque où l'individualisme (McQueen) finit par servir le bien commun.
La scène culte de la moto :
- Même si elle est romancée, la course-poursuite à moto de Steve McQueen est l'un des moments les plus mémorables de l'histoire du cinéma, offrant une poussée d'adrénaline spectaculaire.
Les points faibles (pourquoi pas 10/10)
La longueur et le rythme :
- Avec près de trois heures, le film connaît quelques longueurs. Certains passages, bien que nécessaires à l'établissement du plan, ralentissent parfois le rythme, notamment dans la première partie du creusement.
Le ton parfois trop "léger" :
Pour un sujet aussi sombre (la Seconde Guerre mondiale et l'exécution finale d'une cinquantaine d'évadés), le film adopte un ton résolument optimiste et aventureux. L'ambiance dans le camp est souvent dépeinte de manière presque potache, ce qui peut paraître en décalage avec la tragédie historique sous-jacente.
Conclusion
La Grande Évasion est un divertissement de haute volée. C'est un hymne à l'esprit indomptable et à la solidarité. Si sa vision du camp est parfois idéalisée, il excelle dans le genre de l'aventure épique et du suspense haletant. Un film à voir et à revoir pour son casting légendaire, son intelligence narrative et, bien sûr, pour Steve McQueen brisant les barbelés.